Baroud : Pas de divorce entre la société civile et moi

« Mon alliance avec le CPL est une façon de refléter la diversité qui existe dans la circonscription », a affirmé l’ancien ministre.

L’ancien ministre de l’Intérieur, Ziyad Baroud, qui brigue un des sept sièges maronites de la circonscription de Kesrouan-Jbeil, a annoncé hier les grandes lignes de son programme électoral, lors d’un événement organisé à Zouk Mosbeh. M. Baroud, qui se présente dans les rangs d’une liste menée par le Courant patriotique libre, a néanmoins tenu à réaffirmer son indépendance et son attachement à la société civile.

« La législation étant au cœur des missions des parlementaires, je m’engage à remédier aux textes qui comportent des blancs ou à suggérer des amendements. Je m’engage à respecter les attentes des citoyens et des citoyennes (…) Je m’engage à exercer mes fonctions de député avec fidélité, loin des soumissions et de la complaisance », a déclaré M. Baroud qui a tenu à faire authentifier son programme électoral par une notaire de Jounieh, Layal Kraïdiyé, devant l’assistance. Parmi les présents, on retrouvait notamment le général Chamel Roukoz et le président de la Fondation maronite dans le monde, Nehmat Frem, candidats sur la liste du CPL aux côtés de M. Baroud, et venus lui apporter leur soutien.

Malgré sa candidature aux côtés du CPL, M. Baroud a quand même tenu à affirmer son indépendance. « Mon alliance, en tant qu’indépendant, dans le cadre de cette liste avec le CPL est une façon de refléter la diversité qui existe dans la circonscription de Kesrouan-Jbeil », a indiqué M. Baroud à L’Orient-Le Jour. « On verra par la suite », a-t-il lancé, concernant la possibilité d’une coopération postélectorale avec les aounistes.

Répondant à ceux qui lui reprochent d’avoir abandonné la société civile, dont il a toujours été un des principaux représentants, en choisissant de s’allier au CPL, M. Baroud a assuré qu’il restait proche de la société civile et de ses principes. « Il n’y a pas de divorce entre la société civile et moi et il n’y en aura pas. Mes alliances avec la société civile sont des alliances de principe basées sur des idéaux et des valeurs auxquels je reste attaché jusqu’au bout », a-t-il assuré à L’OLJ.

M. Baroud a par ailleurs déploré la « division » qui existe au sein de la société civile et qui l’a poussé à s’en éloigner dans le cadre de ses alliances électorales. « Malheureusement, jusqu’à présent, nous n’avons pas vu les forces de la société civile unifiées dans un seul courant électoral et politique. La division de ses efforts ici et là me semble très néfaste, et c’est un peu la raison pour laquelle j’ai choisi une alliance qui pourrait donner ses fruits, non pas dans le sens d’avoir un siège au Parlement mais de pouvoir jouer un rôle et exécuter un plan », a-t-il souligné.

« J’aurais souhaité que les listes de la société civile soient plus soudées et plus unifiées, qu’elles proposent des alternatives un peu différentes de ce que les partis politiques véhiculent, mais je ne leur souhaite que du bien. Même si nous sommes aujourd’hui dans des listes opposées, j’ai beaucoup d’amitié et d’affection pour ce milieu dont je suis issu », a ajouté M. Baroud.