Sayyed Nasrallah met en garde contre les divisions internes

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a signalé samedi que la libération des jurds avait mis fin à la présence des terroristes, mais que la menace sécuritaire subsistait.

Il a appelé les responsables libanais “à préserver la stabilité et le calme dans le pays par le dialogue”.

“Le Liban a connu une crise politique ces derniers jours, à la suite de la décision du Conseil constitutionnel et la possibilité d’annuler la grille des salaires. Toutefois, les efforts sérieux et positifs visant à trouver des solutions ont permis de surmonter cette crise”, a-t-il dit.

“Quelles que soient nos divergences, nous pouvons parvenir à des résultats satisfaisants comme cela a été le cas avec la loi électorale”, a-t-il ajouté.

Nasrallah a alors mis en garde contre les tentatives de provoquer des divisions internes, signalant qu’il est dans l’intérêt du Liban d’éviter toute confrontation interne sous n’importe quel prétexte.

“Nous ne parlons pas ainsi par faiblesse, nous sommes plus forts que jamais (…). Nous parlons ainsi parce que nous nous soucions du pays”, a-t-il martelé, accusant l’Arabie Saoudite d’être derrière ces tentatives.

“Nous assistons à l’effondrement des axes dans la région et les Etats-Unis souhaitent de nouveaux conflits. Nous n’avons aucun intérêt à cela (…). J’appelle les forces politiques à agir avec conscience et à ne pas chercher l’aventure car les résultats sont connus. Que personne ne songe à pousser le Liban vers la confrontation, surtout pas l’Arabie Saoudite” a-t-il lancé.

Le chef du Hezbollah a en outre réitéré son soutien au gouvernement “jusqu’aux élections qui auront lieu dans les délais prévus”. Il a aussi assuré que son parti et ses alliés n’avaient aucune intention d’entraver le travail du gouvernement, mettant l’accent sur la “collaboration positive” sur ce plan.

Au sujet de la situation sécuritaire, Nasrallah a estimé que le Liban était actuellement “plus sûr que Washington même”. Il a toutefois souligné l’importance de la vigilance, saluant les efforts de l’armée à cet égard.

Il a également appelé à traiter la question des camps de réfugiés palestiniens de façon socio-économique et non seulement sécuritaire, souhaitant que les médias cessent d’accorder à certains incidents sécuritaires plus d’importance qu’il n’en faut.

Abordant ensuite le dossier des réfugiés syriens, le numéro 1 du Hezbollah a appelé ces derniers à rentrer dans leur pays et à participer à sa reconstruction. “Il est dans votre intérêt de retourner chez vous et de participer à la reconstruction de votre pays”, a-t-il dit.

Nasrallah n’a pas manqué de se pencher sur les violations israéliennes récurrentes de la souveraineté du Liban, saluant les positions du président de la République à cet égard et signalant que son parti allait “régler cette affaire si elle n’est pas traitée de façon politique”.

Sur un plan régional, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que Daech avait subi une défaite militaire définitive”. “Ils représentent toujours une menace, mais ce n’est plus qu’une question de temps avant d’en finir complètement”, a-t-il ajouté, tout en accusant Riyad d’avoir soutenu le groupe terroriste.

Il a alors mis en garde contre le danger de division sur des bases confessionnelles et religieuses qui menace la région. “Daech était un projet israélo-américain, et la division a commencé avec le Kurdistan irakien”, a-t-il expliqué, avant de qualifier la situation de “dangereuse”.

Tout en pointant du doigt l’Arabie Saoudite pour son soutien à l’indépendance du Kurdistan, il a mis en garde contre la “division” du royaume. “Si l’Irak et la Syrie sont divisés, vous goûterez au même poison”, a-t-il lancé à l’adresse des responsables saoudiens.

“Par vos erreurs et vos échecs, vous êtes en train de renforcer l’influence iranienne dans la région. Recourez au dialogue pour préserver vos intérêts,” a-t-il ajouté.

Nasrallah a enfin assuré que son parti, qui subit des sanctions pour avoir provoqué l’échec des projets américains, ne quittera pas les arènes et combattra jusqu’au dernier souffle, “parce que la libération des terres ne se fait pas par les discours et les slogans, mais par la présence sur les champs de bataille”