En Syrie, 3 500 personnes ont été évacuées mercredi de quatre localités assiégées par les rebelles et le régime. Pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie, il y a six ans, les insurgés ne tiennent plus aucune ville à la frontière syro-libanaise.
Environ 3 000 personnes, dont 700 combattants pro-régime, ont été évacuées, mercredi, des localités à majorité chiite de Foua et Kefraya, assiégées depuis trois ans par les rebelles, au nord-ouest de la Syrie, dans le cadre du plus important accord d’évacuation conclu sous l’égide du Qatar et de l’Iran.
Au même moment, et 400 kilomètres plus au sud, 500 rebelles et membres de leurs familles quittaient la ville de Zabadani, et deux autres localités tenues par les insurgés, tout près de la frontière avec le Liban. Selon des sources proches du régime, 300 autres rebelles ont préféré rester sur place, pour profiter d’une amnistie décrétée par le président Bachar al-Assad.
Jusqu’à présent, quelque 11 000 civils et combattants ont été transférés dans le cadre de cet accord d’évacuation, qui ressemble plus à un échange de population. Une dizaine de milliers de personnes attendent leur tour dans les semaines à venir. Mais le gouvernement syrien a déjà pris le contrôle de Zabadani, et quatre autres localités, qui échappaient aux troupes du régime depuis plus de quatre ans.
Désormais, les rebelles n’ont plus aucune présence significative sur les 200 kilomètres de frontière entre le Liban et la Syrie, après en avoir contrôlé une grande partie.