La vie politique libanaise a été remise sur les rails. Après l’élection du président Michel Aoun, la désignation du chef du courant du Futur Saad Hariri comme Premier ministre , puis la formation d’un gouvernement réunissant les différentes composantes politiques, l’élaboration de la déclaration ministérielle s’est faite dans un temps record, et il ne reste plus que le vote de confiance parlementaire.
Ce parcours vers l’entente globale n’est que le début d’un long chemin vers la reprise de la confiance dans le pouvoir au Liban.
Une confiance altérée par l’absence d’une loi électorale capable de garantir une représentation juste pour tous les Libanais, et par une crise économique aigue, causée par la politique du blocage adoptée par le Premier ministre Saad Hariri au lendemain de son retrait de la vie politique en 2009.
Aujourd’hui, cette page a été tournée. Une fois la confiance accordée au gouvernement, ce dernier sera appelé à régler les multiples problèmes et défis qui frappent le pays. Le premier aspect de ces défis est d’ordre financier, avec la nécessité d’adopter un nouveau budget global qui assurera l’exécution de projets vitaux, de couvrir les dépenses de l’Etat et de financer des projets développementaux cruciaux.
Quant aux défis vitaux, l’Etat doit chercher des solutions à la pénurie d’eau et d’électricité. Sur le plan administratif, le nouveau gouvernement devra combattre la corruption, et remplir les vacances dans les postes de l’Etat.
Mais le défi primordial demeure l’entente sur une loi électorale censée reproduire un pouvoir mieux représentatif du peuple.
Partant de là, le gouvernement, à sa tête le Premier ministre Saad Hariri, est face à de multiples responsabilités. D’aucuns se demandent: va-t-il tirer les leçons de son expérience passée? Réalise-t-il maintenant que le monopole du pouvoir n’est pas valable dans un pays comme le Liban?