L’ex-conseiller du président Obama entre 2009 et 2011 , Dennis Ross, consultant et chercheur à l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient, a écrit dans un article publié dans le Washington Post, que ” rien au Moyen-Orient ne nous laisse optimiste surtout en ce qui concerne l’avenir de l’Arabie Saoudite qui est plutôt sombre”, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Dans son article, Ross rapporte qu’après avoir visité l’Arabie Saoudite , il en est revenu avec un sentiment pessimiste et obscure quant à l’avenir du royaume. ” Un royaume pris au piège par des conflits de plus en plus nombreux tant entre les membres de la famille régnante ou entre le reste des circonscriptions du royaume ou pis encore dans le milieux religieux wahhabite”, a-t-il indiqué.
Selon lui, la politique de propagation de la doctrine wahhabite jouit toujours d’un financement saoudien important lequel est destiné aux écoles wahhabites à l’échelle internationale. “Il est clair que le wahhabisme ronge le corps du royaume qui risque d’être confronté à des jours assez difficiles pour les dirigeants et les citoyens à la fois”, a-t-il prévu.
Dennis Ross révèle que “l’Arabie saoudite connait actuellement un conflit qu’elle tente d’étouffer mais qui ressemble plus à une révolution , déguisée en réforme économique , sachant qu’aucun changement politique n’est en vue dans un proche avenir”.
Le Washington Post estime d’ailleurs que “l’Arabie saoudite est incapable de réaliser des réformes économiques importantes , d’une part à cause de la culture de nomade qui domine la société et d’autre part , le pays manque de mains-d’œuvre compétentes sans compter qu’il ne peut résister face l’establishment religieux conservateur”.
Ross a noté que la situation économique saoudienne actuelle souffre de coups sévères.
Et d’ajouter: “Ainsi, après un déficit dans le budget, Riyad continue de dépenser des milliards de dollars dans une guerre ratée au Yémen. Ses alliés au Moyen-Orient attendent de sa part qu’elle leur fournissent plus de soutien économique. Il faut aussi tenir compte du fait que la propagation du wahhabisme dans divers pays islamiques coûte cher au royaume tant en argent qu’au niveau de son rôle influent au sein de la famille régnante. Par ailleurs, les fronts de confrontation avec l’Iran dans la région se sont multipliés allant de la Syrie en passant par le Liban pour atteindre le Yémen et l’Irak”