Une société pharmaceutique évoque de possibles partenariats avec le Liban

On dit de certaines personnes qu’elles ont un emploi du temps de ministre, mais dans le cas de Michel Vounatsos, on parlera plutôt de celui d’un PDG. À la tête de la société pharmaceutique Biogen depuis environ dix-huit mois, il a posé le pied pour la première fois au Liban récemment, à l’invitation de son partenaire libanais Algorithm. Arrivé de Turquie le matin même, il a entamé la journée par une visite des laboratoires de l’Université américaine (AUB) de Beyrouth, avant de faire un passage à l’Université Saint-Joseph (USJ). Des rendez-vous éclairs qui ont permis de mettre en avant le savoir-faire et les connaissances libanaises salués par le visiteur, qui a mis l’accent sur les « leaderships des universités » visitées.

Une relation de confiance
Sa venue pourrait déboucher sur des partenariats de recherche avec les deux universités libanaises qui l’ont accueilli. « Le Moyen-Orient et le Liban rayonnent et sont un noyau d’excellence, je passe beaucoup de temps dans cette région, avance M. Vounatos. C’est la raison pour laquelle il est important d’y nouer des relations solides, basées sur la confiance. Il faut quelque chose de stable et cela prend du temps, c’est pour cela qu’on se doit d’être sélectif dans nos partenariats, ou sinon il y a beaucoup d’échecs. »
Si, pour le moment, le Liban n’attire pas autant que ses voisins saoudiens et turcs au niveau de la recherche biopharmaceutique, un investissement plus prononcé du secteur public pourrait aider le pays, d’après le PDG. « Nous n’excluons aucun partenariat au Liban, à condition que les institutions gouvernementales le soutiennent, énonce-t-il. Il est important que les autorités publiques s’investissent un peu plus au niveau des sciences de la vie, du bien-être de la population, du point de vue de la couverture sociale par exemple. »

Le Liban au cœur d’un rayonnement pharmaceutique
À l’heure où se soigner est parfois un luxe, M. Vounatsos est même « prêt à avoir des partenariats avec les autorités de santé publique avec des modalités permettant aux patients libanais l’accès aux traitements et favorisant la pérennité du système. »
Pour M. Vounatsos le Liban a un rôle à jouer dans « le rayonnement de l’industrie pharmaceutique dans la région ». « Ce sont des opportunités pour diversifier le marché », dit-il.