Des fouilles dans l’ancienne ville de Jéricho ont révélé le niveau de prospérité dont elle jouissait bien avant la destruction de ses murs décrite dans la Bible.
Une découverte importante a été faite dans le site archéologique de Tell es-Sultan, à 20 km au nord-est de Jérusalem, en Cisjordanie, qui est associé à l’ancienne ville de Jéricho mentionnée dans la Bible, écrit National Geographic.
Dans les ruines d’une maison habitée il y a 5.000 ans, une équipe palestino-italienne a extrait cinq nacres empilées les unes sur les autres qui ne pouvaient provenir que d’Égypte. Deux nacres contenaient une substance noire qui, après analyse, s’est avérée un oxyde de manganèse. Ce minéral en poudre était le composant principal d’un cosmétique connu sous le nom de khôl, utilisé comme ligneur dans les temps anciens.
«La découverte confirme une relation commerciale étroite, déjà au début du troisième millénaire avant notre ère entre l’ancienne ville de Palestine et l’Égypte», a déclaré l’archéologue Lorenzo Nigro de Université de Rome «La Sapienza» avant d’ajouter que la découverte «montre aussi la montée d’une élite locale sophistiquée à Jéricho».
Les chercheurs pensent que la poudre provenait probablement de la péninsule du Sinaï, où des mines de manganèse exploitées par les anciens Égyptiens ont été découvertes.
La fin de cette ère florissante dont jouissait Jéricho date de 1550 avant J.-C. lorsqu’une attaque violente a réduit la ville à un tas de ruines. La cité n’a été reconstruite que plusieurs siècles plus tard mais sa chute a été si violente qu’elle est devenue une partie intégrante de la mémoire collective des Cananéens (ancienne population des actuels Liban, Israël et Palestine) et est évoquée dans le Livre de Josué.