Pour Trump, en visite en Ecosse, le Brexit c’est “fantastique”

U.S. property mogul Donald Trump gestures during a media event on the sand dunes of the Menie estate, the site for Trump's proposed golf resort, near Aberdeen, north east Scotland May 27, 2010. REUTERS/David Moir (BRITAIN POLITICS - Tags: SPORT GOLF BUSINESS) - RTR2EFTU

Le Brexit, “c’est fantastique”, a déclaré vendredi Donald Trump, le candidat républicain à la Maison Blanche, à son arrivée en Ecosse pour la réouverture de l’un de ses parcours de golf.

“Je pense que c’est extraordinaire, je pense que cela va être extraordinaire. C’est fantastique”, a-t-il déclaré à la presse après avoir atterri en hélicoptère à Turnberry, sur la côte ouest écossaise, alors que la région, contrairement à l’Angleterre, a voté pour rester dans l’UE.

Avant ce voyage, Donald Trump avait déclaré à la chaîne Fox News pencher pour le Brexit, tout en admettant ne s’être “pas trop intéressé à la question”.

C’est le premier déplacement à l’étranger pour le milliardaire new-yorkais depuis qu’il a été investi comme candidat républicain à la Maison Blanche.

A Turnburry, il a été accueilli par des manifestants, tenus à bonne distance. Les militants de deux associations, “Scotland Against Trump” et “Stand Up To Racism Scotland” ont prévu de protester contre la venue du milliardaire, qui a choqué en Europe par des propos sur les musulmans et sur les migrants.

“L’Ecosse est un pays progressiste, tolérant et multiculturel. Nous combattons le sectarisme représenté par Donald Trump. Il n’est pas le bienvenu ici!”, a déclaré Keir McKechnie, un responsable de “Stand Up To Racism” à l’AFP.

Donald Trump doit ensuite se rendre à Aberdeen, à l’est, pour visiter un autre de ses clubs, où plusieurs riverains mécontents l’attendent également de pied ferme.

David Milne, 51 ans, y a même hissé un drapeau mexicain sur sa maison en face du parcours, en “signe de solidarité avec tous ceux que Donald Trump a insultés”.

L’Ecosse, d’où est originaire la mère de M. Trump, a pris ses distances avec le candidat républicain dès décembre, à la suite de sa proposition incendiaire de fermer temporairement les frontières américaines aux musulmans en raison du terrorisme takfiriste.

Par certains aspects, son déplacement en Ecosse rappellera celui de Barack Obama en Allemagne en juillet 2008, lorsque le sénateur était le candidat probable -mais pas encore investi officiellement- par le parti démocrate.

Mais le regard des deux Américains sur l’Europe est fondamentalement différent. Là où Barack Obama avait loué l’unité de l’Europe devant des dizaines de milliers de personnes, Donald Trump n’est pas tendre avec le Vieux continent.