Le volume de l’offre sur le marché mondial du pétrole est en baisse en raison de perturbations des livraisons, liées aux désordres en Colombie, au Nigeria et en Libye, ce qui stimule la croissance des prix du pétrole.
Les attaques des oléoducs, la fermeture des puits des champs de pétrole et d’autres problèmes dans ces pays ont mené à une baisse considérable des exportations de pétrole. Sans ce facteur, l’excès de pétrole brut de 1,5 million de barils sur le marché mondial augmenterait encore de 800.000 barils, rapporte Bloomberg.
Ainsi, la production de pétrole au Nigeria est tombée à 1,7 million de barils par jour, ce qui est le niveau le plus bas depuis 2009. La Libye produit 330.000 barils par jour, alors qu’en 2011, avant le début de la guerre, ce chiffre s’élevait à 1,6 million de barils. On observe la même situation en Colombie où la production de pétrole en mars a diminué pour atteindre 916.000 barils par jour ce qui est 8% de moins qu’en décembre.
Les rebelles de gauche en Colombie, les combattants en Libye et les terroristes au Nigeria ont réussi là où les producteurs de pétrole les plus importants du monde ont échoué, ils ont fait arrêter la chute des prix du pétrole.
Il s’agit de l’effort échoué récent de s’accorder pour geler la production de pétrole. Les plus grands pays producteurs de pétrole du monde s’étaient réunis à Doha le 17 avril et n’ont pas pu se mettre d’accord. En outre, contrairement aux attentes des experts, cet évènement n’a pas mené à la baisse des prix, lesquels ont continué d’augmenter.
“L’accent mis sur Doha a fait manquer les plus grands éléphants dans la salle”, a estimé Ed Morse, analyste dans le domaine des matières premières et des produits de base au Citigroup.
“La question est que l’offre excédentaire sur le marché est moindre. Le monde est devenu très dépendant des perturbations d’approvisionnement venant des Etats pétroliers vulnérables”, a-t-il ajouté.
Un autre expert, Peter Lee du Fitch Group BMI Research, croit que même si les pays pétroliers aboutissaient à un accord, cette mesure n’apporterait qu’un impact faible à court terme. Tandis qu’uniquement une pénurie d’approvisionnement peut faire augmenter les prix de l’or noir.
“Qu’est-ce qu’ont entrainé les interruptions imprévues de production de pétrole? Elles ont provoqué une réduction de l’approvisionnement en pétrole ce qui était nécessaire pour éroder l’offre excédentaire”, a expliqué M. Lee.