Les dates-clés du Liban depuis l’indépendance

Le Liban a été ravagé par une guerre civile qui a commencé en 1975 et s'est terminée en 1990 © ANWAR AMRO/AFP

Le Liban, où se déroulent le 6 mai les premières élections législatives depuis 2009, a été ravagé par une guerre civile (1975-1990) et a longtemps subi les ingérences de puissances étrangères.

– “Pacte national” –

Le 22 novembre 1943, le Liban, sous mandat français depuis 1920, accède à l’indépendance.

Un “Pacte national”, non écrit, est conclu en vertu duquel les chrétiens acceptent de renoncer à la protection de l’Occident et les musulmans à celle des pays arabes. Il pose les bases de la “coexistence” entre les communautés confessionnelles.

Mais ce pacte portera les germes des conflits internes alimentés par l’interférence des puissances étrangères.

– Marines –

Dans les années cinquante, le nassérisme réveille chez les musulmans le rêve de l’unité arabe.

Une mini-guerre civile soutenue par l’Egyptien Gamal Abdel Nasser et la Syrie oppose en 1958 pendant cinq mois partisans et opposants au président Camille Chamoun, pro-occidental et anti-nassérien.

Celui-ci fait appel aux Américains qui débarquent en juillet et se retirent trois mois plus tard. Il s’agit de la première intervention militaire américaine au Proche-Orient.

– Palestiniens –

Après la défaite arabe face à Israël pendant la guerre de juin 1967, les premières bases palestiniennes s’installent fin 1968 dans le sud du Liban, à la frontière d’Israël et de la Syrie.

En signant un an plus tard les “accords du Caire”, sous les auspices de Nasser, le Liban légalise la présence palestinienne en armes sur son sol. Les Palestiniens exercent leur propre autorité sur les camps dé réfugiés palestiniens du Liban.

Après les sanglants affrontements jordano-palestiniens de “Septembre noir” en 1970, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat se replie au Liban.

En 1973, des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens enveniment les relations entre les Palestiniens et l’Etat libanais.

– Guerre civile –

En 1976, les troupes syriennes entrent au Liban avec le feu vert américain pour secourir les milices chrétiennes au bord de l’effondrement face aux “palestino-progressistes”.

En 1982, l’armée israélienne envahit le Liban et assiège Beyrouth. Yasser Arafat et 11.000 combattants palestiniens évacuent la capitale. En septembre, un millier de civils palestiniens sont massacrés par des miliciens chrétiens dans les camps de Sabra et Chatila (banlieue de Beyrouth).

En 1989, l’accord interlibanais de Taëf (Arabie saoudite) établit un nouvel équilibre entre les communautés. La guerre prend officiellement fin en 1990. Elle a fait plus de 150.000 morts et 17.000 disparus.

– Tutelle syrienne –

En mai 1991, un traité syro-libanais “de fraternité et de coopération” officialise le rôle prépondérant de la Syrie au Liban, de plus en plus contesté après le retrait militaire israélien du sud du Liban en 2000.

Le 14 février 2005, l’ex-Premier ministre Rafic Hariri est tué dans un attentat à Beyrouth (23 morts au total). Son camp accuse Damas, qui nie, et exige le retrait des troupes syriennes.

Le 14 mars, plus d’un million de personnes manifestent à Beyrouth contre la tutelle syrienne.

Le 26 avril, les derniers soldats syriens quittent le Liban après 29 ans de présence.

– Conflit Israël-Hezbollah –

Le 12 juillet 2006, débute un conflit entre les forces israéliennes et le puissant mouvement chiite Hezbollah, après la capture de deux soldats israéliens. La guerre a fait en 34 jours 1.200 morts côté libanais et 160 morts du côté israélien.

En octobre, l’armée libanaise, aidée par la Finul (Force intérimaire des Nations unies), se déploie dans le Sud après 40 ans d’absence.

– Hezbollah en Syrie –

Le 30 avril 2013, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah reconnaît l’engagement de ses combattants dans la guerre en Syrie au côté du régime de Bachar al-Assad, une implication qui a divisé la scène politique au Liban.

Plusieurs attentats sanglants frappent des bastions du Hezbollah au Liban, revendiqués par des groupes extrémistes sunnites.

AFP