Le gouvernement libanais a adopté samedi le texte de la déclaration ministérielle, inspiré du discours d’investiture du président Michel Aoun et de la déclaration du gouvernement précédent présidé par Tammam Salam. L’adoption de ce texte ouvre la voie à la tenue du vote de confiance au Parlement dans les jours qui viennent.
Un peu plus tard, le président de la Chambre, Nabih Berry, devait convoquer le Parlement à trois séances consécutives la semaine prochaine, le 27, 28 et 29 décembre, afin de tenir le vote de confiance. Ces séances auront également pour objectif d’élire l’un des trésoriers du bureau du Parlement et de combler les sièges vacants au sein de certaines commissions parlementaires. Les séances se tiendront durant la journée et en soirée, à partir de 11h, mardi.
Le nœud de la “résistance” rapidement résolu
Le gouvernement a ainsi adopté la partie de la déclaration consacrée à la lutte contre l’occupation et les empiétements d’Israël sur la souveraineté libanaise qui faisait problème, malgré les réserves exprimées par les ministres représentant les Forces libanaises (FL), rapportent plusieurs médias locaux.
“La question de la ‘résistance’ a été tranchée dans la déclaration ministérielle en alliant le discours d’investiture du président Aoun et la déclaration ministérielle du gouvernement précédent”, a expliqué le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohammad Fneich, représentant le Hezbollah au sein du gouvernement Hariri, avant le début du Conseil des ministres.
“Concernant le conflit avec Israël, nous n’épargnerons aucun effort ni aucune résistance afin de libérer ce qui reste comme territoires libanais occupés et de protéger notre patrie d’un ennemi qui continue de convoiter notre territoire, notre eau et nos richesses naturelles”, avait déclaré le chef de l’État lors de son discours d’investiture.
Le passage correspondant de la déclaration ministérielle du gouvernement Tammam Salam affirmait “le droit des Libanais à résister à l’occupation israélienne”.
Quota de femmes
Par ailleurs, la déclaration ministérielle adoptée comprend un quota réservant 30% des sièges aux femmes dans le cadre de la loi électorale. Lors de l’annonce de la composition du gouvernement, le Premier ministre Saad Hariri avait assuré qu’un quota pour une juste représentation des femmes sera inclus dans la nouvelle loi électorale. Le gouvernement, comprenant un ministère d’État pour la Femme, en la personne de Jean Oghassabian, compte une seule femme, Inaya Ezzeddine, ministre d’État pour la Réforme administrative.
L’adoption d’une nouvelle loi électorale et l’organisation des élections législatives prévues en mai 2017 font partie des missions que le gouvernement s’est fixé. La loi électorale dite de 1960, actuellement en vigueur, prévoit un scrutin majoritaire plurinominal. Elle est critiquée, du moins en apparence, par toutes les composantes politiques du pays, lesquelles n’ont eu de cesse d’appeler à adopter une nouvelle loi au Parlement, mais n’ont toujours pas abouti à un accord à ce sujet.
Plusieurs formations, dont le Courant patriotique libre, le Hezbollah et Amal, se sont prononcées en faveur du mode proportionnel. Le PSP, le Courant du Futur dirigé par M. Hariri, et les Forces libanaises s’étaient accordés sur une proposition de loi électorale dite “mixte”, alliant majoritaire et proportionnelle