Les pronostics des experts se réaliseront si aucune hausse des précipitations n’était envisagée dans les pays du Proche-Orient (par exemple en la créant des nuages ou une montagne artificielle), rapporte le journal britannique The Telegraph. Ces prévisions sont liées à la hausse de la température annuelle moyenne et au réchauffement climatique.
Selon le rapport, le déficit d’eau douce devrait également augmenter en Europe de l’Ouest et aux Etats-Unis, mais il n’aurait pas de conséquences négatives notables sur l’économie de ces régions. D’autre part, la pénurie d’eau douce pourrait ralentir la croissance des PIB de la Chine et de l’Inde.
Parmi les pays touchés, on trouverait en premier lieu les Etats situés dans le Sahara et au-dessous du Sahel. Le manque d’eau douce dans ces régions pourrait provoquer une chute de leurs PIB de l’ordre de 11%. Les pays d’Asie centrale seraient également touchés par le réchauffement climatique.
Selon la Banque mondiale, la redistribution des ressources entre les régions est la meilleure solution pour prévenir les conséquences économiques du réchauffement climatique.
Les experts de l’institution estiment cependant que l’eau est une ressource marchandisable qui doit avoir un prix et être vendue.
Le problème du manque d’eau touche aujourd’hui plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde. 175 pays ont signé fin avril un accord prévoyant de limiter la hausse de la température de la planète “bien en deçà de 2°C” par rapport à l’ère préindustrielle d’il y a 150 ans, de revoir obligatoirement les engagements pris “tous les 5 ans” et d’accorder une aide financière aux pays du Sud menacés par le réchauffement climatique. Un fonds de 100 milliards de dollars (86,9 milliards d’euros) devrait être mis en place à cette fin.
Le texte ne prévoit pas de renoncer aux énergies fossiles, mais de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Tous les pays doivent adopter des plans nationaux pour la réduction de ces émissions et tenter de s’adapter au changement climatique. Le premier bilan global aura lieu en 2023.
L’accord n’entrera en vigueur que lorsque 55 pays responsables d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre l’auront ratifié.