Quinze ans après les attentats du 11 septembre, le premier procès contre l’Arabie saoudite ouvre ses portes à Washington.
Une Américaine dont le mari a trouvé la mort dans les attentats du 11 septembre 2001 a ouvert le bal des poursuites judiciaires contre l’Arabie saoudite.
L’action intentée par Stephanie Ross DeSimone auprès de la Cour de Washington est devenue la première en son genre, relate l’agence Bloomberg, rappelant que le Congrès des États-Unis a récemment ratifié, en dépit du véto de Barack Obama, la loi Jasta (« Justice Against Sponsors of Terrorism Act ») autorisant les familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001 à engager des poursuites pour réclamer des dommages au royaume wahhabite.
Au moment des faits, Mme DeSimone était enceinte et son mari Patrick Dunn était dans la Navy US, poursuit l’agence. Ainsi, la requérante demande une indemnisation, dont le montant reste encore à préciser, pour l’assassinat de son époux et les troubles mentaux qu’elle a éprouvés par la suite.
Le royaume wahhabite est depuis longtemps soupçonné d’avoir apporté un soutien aux pirates de l’air ayant perpétré les attentats contre les tours jumelles du World Trade Center et le Pentagone, qui a fait près de 3 000 morts. Riyad rejette ces suspicions. Quinze des 19 pirates de l’air étaient saoudiens