Tournée de Bassil dans les villages frontaliers

Le chef du Courant patriotique libre et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a déclaré hier que si « le Mouvement Amal et le Hezbollah estiment que le fait qu’ils soient représentés par Okab Sakr et Ghazi Youssef est conforme au pacte, et si le courant du Futur pense que Kassem Hachem, Kamel Rifaï ou Walid Sukkarié le représentent d’une manière conforme au pacte, nous accepterons alors qu’Alice Chaptini et Nabil de Freige représentent les chrétiens ». Le problème « ne se pose pas au niveau des personnes que nous respectons », a-t-il ajouté, mais il s’agit de savoir « qui représente qui ».

M. Bassil a souligné en outre que « c’est la politique de l’entente avec le Hezbollah qui protège le peuple libanais ». « Cette politique résulte d’une conviction et elle nous permettra de faire face à toutes les difficultés », a-t-il insisté, dans le cadre d’une tournée effectuée hier dans les villages frontaliers de Bint Jbeil, Debl, Aïn Ebel, Rmeich et Yaroun.

« Nous sommes conscients que le mandat du commandant en chef de l’armée sera prorogé », a-t-il poursuivi, estimant que le problème va au-delà de cette prorogation. « Nous craignons que le mandat du Parlement ne soit prorogé pour la troisième fois », a-t-il expliqué, affirmant que si un tel scénario se présentait, « nous l’empêcherons, non pas au sein du Parlement, mais en recourant à la rue ».

Se penchant sur la décision prise récemment par le gouvernement de reporter d’un an le départ à la retraite du secrétaire général du Conseil supérieur de défense, le général Mohammad Kheir, M. Bassil a expliqué que le bloc parlementaire du Changement et de la Réforme n’a pas réagi contre « la personne d’un officier, mais contre la prorogation d’une situation qui ne peut plus durer et que nous ne pouvons plus supporter ». « Ce qui se passe n’est pas à la hauteur de nos sacrifices ni de nos martyrs, a-t-il insisté.

Des Libanais meurent pour lutter contre le terrorisme, alors que nous continuons à nous priver les uns les autres du droit d’existence. »
« Seule l’égalité nous unira », a martelé M. Bassil. Et de conclure : « L’injustice n’unifie pas, mais conduit à la révolution. Et c’est nous qui mènerons la révolution, parce que nous sommes les fils de la révolution.