L’arsenal militaire du Hezbollah, ses éventuels voies d’approvisionnement et lieux des dépôts d’armements, ont faut la une du magazine américain Foreign policy. Selon lui, les spéculations israéliennes sur ce thème ne relèvent pas des appréhensions et des accusations, mais d’un travail de surveillance et d’enquêtes des renseignements au plus haut niveau.
Pourtant l’article est écrit en se basant sur des hypothèses beaucoup plus que sur des observations.
Selon le magazine américain, rapporte l’agence russe Sputnik dans son édition arabophone, Israël a depuis plusieurs années consacré un budget financier destiné à surveiller via l’air toute la superficie du Liban. Son but étant de dévoiler les lieux ou se trouvent les sièges du Hezbollah, dans les différentes régions libanaises, ainsi que ses dépôts d’armements sophistiqués envoyés par l’Iran.
« Le Hezbollah libanais utilise plusieurs voies et moyens de transport des armes en provenance de l’Iran. Ils sont déterminés en fonction de plusieurs niveaux, liés ente autre aux moyens de transport et au niveau de dangerosité pour les armes et les éléments (qui les transportent) », rapporte le média américain, à la foi d’une source militaire israélienne spéciale.
Et d’ajouter : « s’agissant des premiers, ce sont les voies internes au Liban dans les zones contrôlées par le Hezbollah qui sont les plus faciles logistiquement , via les voies terrestres en provenance de l’Iran en passant par la Syrie , puis le Liban, dont la plaine de la Békaa et jusqu’à la capitale Beyrouth et puis en direction du sud ».
Le risque encouru par ce procédé, malgré sa facilité, est qu’il est soumis à la surveillance aérienne israélienne presque continue, estime cette source, selon laquelle le second niveau, est le plus difficile logistiquement mais le plus facile de point de vue sécuritaire.
« Le transport aérien via des cargaisons qui décollent depuis les aéroports iraniens et atterrissent dans l’aéroport de Beyrouth où elles sont vidées en douceur car le Hezbollah contrôle l’aéroport et la zone qui l’entoure », prétend cette source.
Elle rapporte que le commandement militaire israélien a suggéré plusieurs hypothèses sur les différents moyens de transport des armements et qu’il en est arrivé à la conclusion que l’Iran envoie des avions commerciaux vers le Liban et dans lesquels il cache des armes.
Une autre hypothèse a aussi été prise en compte, celle que l’Iran affrète des petits avions militaires pour transporter des armes au Hezbollah, depuis la Syrie en passant par des bases de l’armée syrienne ou des aéroports mobiles édifiés dans la Békaa.
Pour le commandement militaire israélien, la difficulté réside dans la surveillance et l’identification de ce type de pistes car elles sont à court terme et dépendent de la fermeture de la transmission, qui permet de suivre les avions.
Le magazine a évoqué aussi la question de la fabrication des armes par le Hezbollah, au niveau local, arguant qu’il l’avait prévu depuis les années 90 du siècle dernier, et qu’après la libération du sud du Liban d’Israël, la direction de la résistance militaire a mis en place un service spécialisé pour l’industrie légère, pour fabriquer des engins piégés et des roquettes.
La revue américaine pense que le Hezbollah a évolué rapidement ces dernières années surtout depuis le déclenchement de la guerre syrienne, qui lui a donné un nouvel élan pour réfléchir à d’autres façons de survie en cas d’agression ou d’attaque israélienne.
Elle croit savoir que le Hezbollah s’est fixé comme priorité l’autosuffisance militaire.
A cet égard, Foreign Policy n’a pas exclu la possibilité que le Hezbollah au Liban perfectionne ses capacités militaires avec l’aide d’experts militaires iraniens des Gardiens de la révolution, lesquels apportent leur contribution dans le développement de l’industrie militaire de la Résistance, à commencer par les munitions, en passant par les roquettes, les missiles antichars et jusqu’aux missiles de longue portée.