Baalbek au Liban est “un des endroits les plus importants pour la musique au Moyen-Orient et dans le monde”, a estimé le chanteur Mika après un concert dans le temple de Bacchus.
Invité pour la 60e édition du prestigieux festival de musique, le chanteur a rappelé que les temples romains de Bacchus et de Jupiter ont accueilli au fil des ans des légendes de la musique orientale et mondiale: l’Egyptienne Oum Kalsoum, la libanaise Fayrouz, le chanteur britannique Sting mais aussi Duke Ellington ou Ella Fitzgerald.
Ce festival “représente la culture libanaise, cette idée d’une porte sur le monde arabe, vers la Méditerranée, vers le monde, vers l’Europe”, a ajouté l’artiste britannique qui est né à Beyrouth au Liban, un pays que sa famille a quitté à cause de la guerre civile (1975-1990).
“Quand on pense au Liban aujourd’hui, beaucoup de gens pensent à la division, mais en fait pour moi le Liban c’est la cohabitation, le mélange des cultures”, a dit à l’AFP ce chanteur de 33 ans qui a vendu des millions de disques dans le monde.
A Baalbek, “ce mélange, c’est de la musique arabe mélangée à de la musique française avec le jazz américain”, a-t-il ajouté enthousiaste.
Créé en 1956, le festival de Baalbek a été interrompu pendant la guerre civile avant de reprendre en 1997.
Bien que Baalbek soit proche de la frontière avec la Syrie, un pays ravagé par une guerre meurtrière, et que l’armée libanaise soit confrontée à des attaques du groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI) non loin de là, Mika n’a “pas hésité” à venir en raison du rôle historique du festival.
Coiffé parfois d’un tarbouche ou portant le drapeau libanais autour du cou, il a interprété quinze de ses chansons durant deux heures devant 3.200 spectateurs enthousiastes