Moscou dénonce la politique US d’armement des rebelles syriens

Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié mardi d'"acte hostile" la décision des Etats-Unis de lever certaines restrictions sur leur fourniture d'armes à la rébellion en Syrie, qui permettra aux insurgés de disposer de missiles anti-aériens tirés à l'épaule, selon Moscou. REUTERS/Khalil Ashawi

“L’administration Obama doit comprendre que toutes les armes qu’elle livre finiront vite dans les mains des jihadistes avec lesquels l’opposition soi-disant ‘modérée’ coopère depuis longtemps”, affirme la porte-parole du ministère des AE.
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié mardi d'”acte hostile” la décision des Etats-Unis de lever certaines restrictions sur leur fourniture d’armes à la rébellion en Syrie, qui permettra aux insurgés de disposer de missiles anti-aériens tirés à l’épaule, selon Moscou.

Le ministère juge que cette décision prise par l’administration de Barack Obama menace la sécurité des pilotes et des avions de combat russes, engagés au côté du régime du président syrien Bachar el-Assad.

Jusqu’ici, Washington s’était toujours refusé à livrer des “MANPADS” à la rébellion, de crainte que ces missiles sol-air portables ne soient récupérés par des groupes extrémistes.

Selon Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe, ce changement de politique est inclus dans une loi de financement de la défense que Barack Obama a promulguée la semaine dernière.

“L’administration de Barack Obama doit comprendre que toutes les armes qu’elle livre finiront vite dans les mains des jihadistes avec lesquels l’opposition soi-disant ‘modérée’ coopère depuis longtemps”, a-t-elle dit dans un communiqué.

“Une telle décision est une menace directe à l’armée de l’air russe, aux autres personnels militaires russes et à notre ambassade en Syrie, qui a été plus d’une fois visée par des tirs. Nous considérons donc cette mesure comme un acte hostile.”

Moscou, a ajouté Maria Zakharova, a l’impression que l’administration américaine sortante cherche à “miner” le futur mandat du président élu Donald Trump en tentant de l’inciter à poursuivre une “ligne anti-russe”.

Donald Trump sera investi le 20 janvier à la Maison blanche.