Les Etats-Unis ont rendu vendredi aux autorités libanaises trois oeuvres antiques volées pendant la guerre civile au Liban, dont une statue qui avait été exposée dans l’un des plus grands musées américains.
Parmi ces vestiges, la statue d’une tête de taureau avait été récupérée cet été dans les collections du Metropolitan Museum of Art (Met), à qui elle avait été prêtée par un collectionneur privé.
Evaluée à quelque 1,2 million de dollars, cette statue serait d’origine grecque et daterait d’environ 360 avant J.C. Elle aurait été découverte lors de fouilles dans les années 1960 avant d’être volée pendant la guerre qui a déchiré le Liban entre 1975 et 1990.
C’est lorsqu’un conservateur du musée a découvert son origine illicite que le Met a averti le procureur de Manhattan, Cyrus Vance.
Les deux autres statues – deux torses en marbre datant des 4e et 6e siècles avant J.C – ont été découverts dans les années 1970 lors de fouilles près de Saïda, grande ville du sud du pays. Elles ont ensuite été dérobées pendant la guerre civile, selon les autorités américaines.
Le procureur de Manhattan, qui participait à la cérémonie de rapatriement avec le consul général du Liban à New York, Majdi Ramadan, a expliqué que son bureau avait retrouvé plusieurs milliers d’antiquités volées depuis 2012, pour une valeur de plus de 150 millions de dollars.
“Lorsque l’on met un prix sur ces oeuvres, il est trop facile d’oublier qu’il ne s’agit pas juste d’objets précieux de collectionneurs mais que ce sont en fait les rares vestiges de (…) civilisations entières”, a déclaré le procureur Vance.