Un projet de ligne de bus rapide (BRT pour Bus Rapid Transit) entre Beyrouth et Tabarja, financé par la Banque mondiale, fait lentement son chemin au Parlement.
La mise en place d’une ligne de 24 kilomètres de long reliant la station routière Charles Helou a été approuvée le 9 juin par la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports et de l’Eau, mais le processus de mise en œuvre risque d’être encore long. « Le projet doit être approuvé en Conseil des ministres puis en séance plénière au Parlement, avant d’être exécuté par le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) qui sera chargé de lancer les appels d’offres nécessaires », a expliqué le président de la Commission parlementaire, le député Mohamed Kabbani.
Ce projet est dans les tiroirs depuis 2015, date à laquelle la Banque mondiale a entamé des discussions avec le gouvernement libanais sur un prêt d’une valeur totale de 250 millions de dollars pour développer les transports publics. Cette enveloppe doit permettre de financer la construction d’une voie de bus rapide au milieu de l’autoroute Beyrouth-Tabarja, avec des stations et des ponts pour piétons à chaque kilomètre pour permettre aux passagers d’accéder aux bus, ainsi que des parkings périphériques. Une partie de l’enveloppe, estimée entre 65 et 70 millions de dollars, devrait également être consacrée au développement d’un réseau de bus dans le Grand Beyrouth, avec l’acquisition de nouveaux véhicules et la construction de stations d’arrêts. Ce projet devrait être examiné, séparément, en commission dans les semaines à venir. « Le financement sera débloqué par la Banque mondiale après le vote du Parlement, en principe autour de janvier ou février 2018 », selon le spécialiste des transports au sein de l’institution Ziad Nakat.
Mais d’ici là, le gouvernement devra plancher sur l’avenir du système de transports en communs actuel, qui repose sur de nombreux opérateurs privés. « Que deviendront les bus actuellement en circulation et leurs opérateurs ? Aucune décision n’a encore été prise », déclare Ziad Nakat. « Il faut bien sûr tenir compte de la réalité du système des transports publics actuel, mais il faut aussi penser à l’avenir et à la nécessité d’offrir un service de qualité aux citoyens », conclut-il