L’armée libanaise ratissait ce mardi les camps de fortune où vivent des réfugiés syriens près du village frontalier d’al-Qaa, théâtre la veille de huit attentats suicide.
“Nous craignons qu’il y ait d’autres terroristes”, a indiqué à l’AFP Bachir Matar, le maire de ce village situé dans la Bekaa à quelques kilomètres de la frontière syrienne. “Les unités de l’armée ratissent la zone à la recherche de suspects”, a-t-il ajouté.
“L’armée a déployé des effectifs importants dans le secteur de Macharii al-Qaa”, à la périphérie du village, “menant des opérations dans les camps de réfugiés à la recherche d’armes et de suspects”, a indiqué l’agence nationale libanaise.
A Baalbeck, les militaires ont également mené “des opérations de ratissage dans des camps de réfugiés (…), interpellant 103 Syriens en situation irrégulière”, selon un communiqué de l’armée.
Par ailleurs, la mairie de la ville de Hermel, au nord-ouest d’Al-Qaa, a interdit de circulation pendant 72 heures les réfugiés syriens, selon un communiqué.
Sur la route reliant la Bekaa à la région de Baalbeck, le Hezbollah a déployé ses effectifs pour fouiller les véhicules”, a indiqué à l’AFP un responsable du parti.
Al-Qaa est situé sur le principal axe routier reliant la ville syrienne de Qousseir à la Bekaa libanaise.
Majoritairement chrétien, le village d’environ 3.000 habitants compte un quartier de musulmans sunnites et quelque 30.000 réfugiés syriens sont établis à sa périphérie.
Le Liban accueille plus de 1,1 million de réfugiés syriens, soit le quart de sa population.