Harmonie saoudo-israélienne contre le Liban

L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis se sont abstenus d’appuyer un communiqué traditionnel arabe soutenant le Liban face à Israël.

En harmonie avec la politique israélienne, l’Arabie saoudite appuyée par les Emirats et le Bahreïn ont émis des réserves sur un article habituel rédigé par la ligue arabe à propos du soutien du Liban dans son conflit contre « Israël ».

Le représentant du Koweït au sein de la Ligue arabe a rapporté que ces trois pays se sont abstenus de soutenir le Liban en protestation aux positions officielles libanaises pro-Hezbollah. Il faisait allusion à la position du chef de l’Etat Michel Aoun qui a mis en garde les Israéliens contre toute agression violant la souveraineté du Liban.

Or, il convient de noter que Ryad et Abou Dhabi avaient pris la même position contre le Liban, il y a un an. A cette époque, Michel Aoun n’était pas encore élu à la tête de l’Etat Libanais.

Les pressions exercées par ces trois pays contre le Liban, ne s’arrêtent pas là. Le quotidien libanais AlAkhbar rapporte que l’ambassadeur du Liban à Abou Dhabi a été convoqué pour lui notifier les protestations d’Abou Dhabi au sujet des positions du chef de l’Etat.

Pour rappel, le président Aoun a réitéré, avant sa visite en Egypte le 13 février 2017, que « la présence du Hezbollah aux côtés de l’armée libanaise est nécessaire pour la défense du Liban face à l’ennemi israélien ».

Ces propos ont été commentés par le régime émirati comme « un soutien du président Aoun au terrorisme » ! Abou Dhabi a même suspendu les discussions sur les préparatifs de la visite du président Libanais aux Emirats, révèle AlAkhbar.

Lieberman salue l’absence de la Palestine à Munich

Les positions saoudo-émiraties interviennent après ceux du ministre israélien de la guerre Avigdor Lieberman. Ce dernier a haussé le ton contre le président du Liban et l’armée libanaise.

Selon ses allégations, « l’armée libanaise est une unité faisant partie du Hezbollah, et Michel Aoun est un militant soumis à Nasrallah (secrétaire général du Hezbollah) ».

Dans un discours devant un comité de la Knesset, Lieberman a en outre salué la position saoudienne lors de la dernière conférence de Munich. Il a exprimé sa satisfaction d’entendre le discours du chef de la diplomatie saoudienne, Adel Joubeir, en train d’attaquer explicitement l’Iran, tout en se félicitant du fait qu’aucun représentant arabe n’a évoqué la question palestinienne.

Traduit par la rédaction à partir d’AlAkhbar