Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a présenté un projet de loi visant à permettre aux femmes libanaises de transmettre la citoyenneté à leurs enfants lorsqu’elles seront mariées à des ressortissants non libanais
Bassil a déclaré que la proposition modifierait une loi de 1925 qui empêchait les femmes libanaises de transmettre leur citoyenneté à leurs enfants.
“Il y a des dispositions étranges, inacceptables et illogiques dans notre loi libanaise qui nous amènent à les aborder”, a dit Bassil.
Le droit prévu par la nouvelle loi ne s’appliquerait pas aux femmes libanaises qui épousent des hommes de pays voisins (suite aux déplacements massifs de peuples, réfugiés,…)
L’exception est une disposition visant à restreindre la “naturalisation” en général.
Le ministre a également appelé les Libanais à ne plus pouvoir transmettre leur nationalité libanaise aux conjoints des pays voisins dans le cadre du projet de loi.
“Ce qui n’est pas autorisé pour les femmes ne devrait pas être autorisé pour les hommes”, a déclaré Bassil.
Bassil a déclaré que la décision était conforme à la constitution libanaise, qui interdit la discrimination fondée sur le sexe, en plus
aux «accords internationaux», comme la Convention des Nations Unies de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères à Achrafieh. Cela fait suite à des années de protestations de femmes libanaises sous le slogan “ma citoyenneté est ma dignité”.
Les protestations ont augmenté ces dernières semaines alors que le Liban se dirige vers les premières élections législatives du pays en neuf ans.
Bassil a dit qu’il s’attendait à beaucoup de discussions sur la loi, et a reconnu le calendrier de sa proposition – juste 46 jours avant les élections du 6 mai. Il a indiqué que les électeurs pourraient faire pression sur les députés pour adopter le projet de loi avant les élections ou considérer cette loi comme faisant partie de leur programme.