Président Aoun: Ma visite en Arabie vise à dissiper toute ambivalence dans les relations libano-saoudiennes

Le président de la République libanaise, le général Michel Aoun, a affirmé que « sa visite en Arabie saoudite vise « à dissiper les ambigüités » dans les relations bilatérales.

A son arrivée au royaume whhabite, le chef de l’Etat a assuré qu’ »il porte avec lui l’affection et l’amitié au peuple saoudien ».

Et d’ajouter : »Nous avons réussi à protéger la sécurité et la stabilité au sein des frontières libanaises, en dépit des feux régionaux (…) d’après notre expérience, aucune guerre ne prend fin qu’à travers une solution politique ».

Il a précisé que » le Liban lutte contre le terrorisme à ses frontières pour interdire l’infiltration des terroristes sur son territoire en adoptant, entre autres, les opérations militaires préventives ».

Et de renchérir: « nous avons tous besoin de coopérer pour combattre le terrorisme, le Liban n’est pas une île isolée de ce problème. Nous ne sommes pas seuls et c’est pour cette raison que nous avons besoin d’une coopération avec l’Arabie saoudite et avec tous les pays puisque le terrorisme n’est plus strictement limité aux Etats du Moyen-Orient, mais il s’est propagé dans les quatre coins du monde pour atteindre l’Amérique, l’Europe, et les pays arabes. Une entente est désormais requise avec les grandes puissances qui disposent, seules, du pouvoir d’adopter une résolution à cet égard aux Nations Unies. »

Il a, dans ce contexte, signalé que le sujet de l’aide saoudienne à l’armée libanaise sera abordé durant sa visite.

M. Aoun s’est ensuite penché sur la conjoncture locale, indiquant que le Liban est désormais doté du minimum d’entente qui peut « garantir sécurité et stabilité dans le pays, indépendamment des points de vue relatifs aux développements régionaux. »

En ce qui concerne la crise en Syrie, le président libanais a réitéré l’importance de parvenir à une solution politique et pacifique qui permet aux réfugiés syriens de rentrer chez eux et de reconstruire leur pays.

« Nous sommes en faveur de la coexistence entre toutes les minorités du Moyen-Orient où sont cumulées diverses cultures, » ajoute M. Aoun.

Le président a finalement estimé qu’il n’y a aucun besoin d’avoir recours à un nouvel accord de Taëf « puisque nous sommes capables de faire certains amendements s’ils s’avèrent nécessaires. »

La tenue d’un sommet libano-saoudien

La tenue d’un sommet libano-saoudien est prévue cet après-midi Mardi, à Riyad, entre le président de la République, Michel Aoun et le monarque saoudien, Salman Ben Abdel Aziz. Ce sommet sera précédé par des pourparlers entre les deux parties, libanaise et saoudienne.

Le président de la République avait entamé les activités de la deuxième journée de sa visite en Arabie, par un entretien avec les membres de la délégation libanaise, afin de finaliser les préparatifs des pourparlers prévus plus tard.

Il avait rencontré le ministre saoudien de la Culture et de la Culture, Adel Ben Zeid El-Traifi, en présence du ministre d’Etat pour les Affaires de la Présidence, Pierre Raffoul et de l’ambassadeur du Liban, Abdel Sattar Issa.

Plus tard, le président Aoun s’est entretenu avec le ministre saoudien du Commerce et de l’Investissement, Majed Ben Abdallah El-Kasbi, en présence du ministre Pierre Raffoul et de l’ambassadeur du Liban.

Le ministre El-Kasbi a déclaré au terme de l’entretien que « le Liban était une partie intégrante du Monde arabe. Un pays dont la stabilité et la sécurité consolident celles de la région ».

Selon ses propos, « le Liban n’est pas seulement proche du Royaume sur le plan géographique, mais aussi sur le plan de l’esprit et de la civilisation, dans la mesure où les Saoudiens portent une grande estime à ce pays et aspirent à y passer leurs vacances ».

Par ailleurs, le ministre Majed Ben Abdallah El-Kasbi a rencontré le ministre libanais de l’Economie et du Commerce, Raed Khoury, qui a qualifié l’entretien de positif, notant que « son homologue connaissait le Liban de près et aimait ce pays ».

« Nous avons de même abordé la question de la technologie des informations relatives au commerce et à la coopération dans les secteurs financier et bancaire. Des règles de coopération seront établies à ce propos », a-t-il expliqué.

Et le ministre d’ajouter qu’ »un accord a été conclu avec la partie saoudienne sur la formation d’une commission conjointe entre les ministères d’Economie des deux pays, afin d’assurer le suivi de plusieurs questions relatives aux exportations libanaises vers l’Arabie »