Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a assuré jeudi au président Michel Aoun que la situation monétaire du pays est stable.
“Le gouverneur de la Banque du Liban a assuré au président Aoun que la situation monétaire est stable dans le pays, et a évoqué les moyens de financement visant à revigorer l’économie”, peut-on lire dans un message Twitter publié sur le compte officiel de la présidence de la République libanaise.
La semaine dernière, M. Salamé avait affirmé dans un entretien à l’AFP que la résilience du Liban face à la crise née de la démission de son Premier ministre, Saad Hariri, le 4 novembre dernier, a permis un regain de confiance dans son économie.
Saad Hariri, soutenu par Riyad, a démissionné le 4 novembre en accusant le puissant mouvement chiite du Hezbollah, qui fait partie de son gouvernement, et son mentor iranien de “mainmise” sur le Liban.
La démission inattendue et le séjour prolongé et mystérieux de M. Hariri à Riyad avaient provoqué de fortes craintes concernant une possible dévaluation de la livre, une baisse des transferts des expatriés libanais dans le Golfe et la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays aux équilibres fragiles.
Après une médiation, notamment de la France, et des consultations internes, le Premier ministre est revenu un mois plus tard sur sa décision, poursuivant sa mission à la tête du gouvernement.
Le Liban souffre, depuis la guerre civile dévastatrice qui a ruiné ses infrastructures (1975-1990), d’une dette colossale (près de 145% du PIB, l’un des taux les plus élevés au monde) et d’une corruption endémique