Un détenu a avoué aux autorités libanaises avoir planifié d’assassiner la députée Bahia Hariri, tante du Premier ministre, Saad Hariri, dans la foulée de la démission de ce dernier en novembre, afin de créer des tensions au Liban.
Le premier juge d’instruction militaire, Riad Abou Ghida, a dans ce cadre émis son acte d’accusation contre le détenu Mohammad Moustapha Dabet, et le fugitif Walid Hassan Nacouzi. Les deux hommes sont accusés de travailler pour le compte d’Israël, avec qui le Liban reste officiellement en guerre. Walid Nacouzi est aussi accusé d’avoir incité Mohammad Dabet à assassiner Bahia Hariri.
La démission inattendue de Saad Hariri, annoncée depuis Riyad le 4 novembre sur une chaîne saoudienne, et son séjour prolongé et mystérieux en Arabie saoudite avaient provoqué de fortes tensions entre le Liban et le royaume saoudien.
L’Arabie saoudite, toute à son obsession de contenir l’influence régionale croissante de l’Iran, est soupçonnée d’avoir poussé Saad Hariri à démissionner.
La France l’avait “exfiltré” d’Arabie saoudite en l’invitant à Paris d’où il avait rejoint le Liban. M. Hariri était revenu un mois plus tard sur sa décision, poursuivant sa mission à la tête du gouvernement.