Alors que les chrétiens d’Orient s’apprêtent à passer Noë sous la menace islamiste, le FIGAROVOX a interroger des auteurs du livre collectif «Chrétiens d’Orien mon amour». Pour Marie Thibaut de Maisières et Simon Najm, la chrétienté orientale doit survivre. Il en va de la préservation d’une culture millénaire qui participe à la diversité et à la beauté du monde tout.
● Éditrice, officière de réserve, Marie Thibaut de Maisières est aussi chroniqueuse sur Bel RTL et dans La Libre Belgique. Mère de quatre petits Arméniens, Marie est membre depuis 2015 du Comité de soutien aux chrétiens d’Orient et a, à ce titre, accompagné tous les voyages de presse en Syrie, en Irak, en Égypte et en Terre sainte.
● Médecin belgo-libanais, Simon Najm est le défenseur de la cause chrétienne libanaise depuis plus de quarante ans et aujourd’hui de celle des chrétiens d’Orient en danger. Soucieux de leur sort, il lance, fin 2013, avec des prêtres et des amis, le Comité de soutien aux chrétiens d’Orient (CSCO), une ASBL qui leur apporte soutien, défend leurs droits et consolide leur présence en Orient.
● «Chrétien d’Orient mon amour» est une déclaration d’amour à la culture des chrétiens d’Orient. Il réuni des experts et des passionnés, des Occidentaux et des Orientaux. L’achat de ce livre aide le Comité de Soutien aux Chrétiens d’Orient (CSCO) à préserver ou à reconstruire un Orient où les chrétiens peuvent vivre, mais aussi parce qu’en cherchant à mieux connaitre la chrétienté orientale, on l’empêchez de disparaître.
Les Chrétiens d’orient s’apprêtent à passer un nouveau Noël périlleux. La menace qui pèse sur eux est-elle toujours aussi forte?
Marie Thibaut de Maisieres: La situation est très différente en fonction des pays: une famille copte d’Égypte ne vivra pas le même Noël qu’un jeune couple chaldéen d’Irak ou une religieuse arménienne d’Alep. Et l’on ne peut pas non plus comparer, par exemple, les perspectives des chrétiens palestiniens et celle des maronites du Liban.
Cela dit, un point est commun à cette mosaïque de communautés: le danger de l’émigration. Si au début du XXe siècle un habitant du Moyen-Orient sur quatre était chrétien, ils ne représentent plus que 3%.
En Irak et en Syrie, l’émigration s’est accélérée massivement ces huit dernières années à cause de la guerre. On évalue à 70%, la part des chrétiens de ces deux pays qui ont du quitter leur région d’origine. La moitié de ceux-ci est partie loin, en Europe et en Amérique et ne reviendra probablement jamais. Et l’autre moitié s’est réfugiée dans d’autres régions ou dans les pays limitrophes. Maintenant que l’état islamique a été vaincu presque partout, le défi – et il est énorme, car les pays sont été terriblement détruits – est de retrouver une stabilité politique et un développement économique qui permettent aux chrétiens (et aux minorités en général) d’avoir envie de rester ou même de se réinstaller.
En Palestine, la situation quotidienne des chrétiens est moins critique, mais les perspectives économiques sont très mauvaises depuis la construction du mur et l’intensification de la partition du territoire. Les jeunes générations de chrétiens, souvent très bien formés et ouverts sur le monde, partent chercher des opportunités à l’étranger. La «terre sainte» se vide donc totalement de sa population chrétienne, la transformant en musée à ciel ouvert.
L’Égypte est encore de loin le pays qui compte le plus de Chrétiens, probablement 10%, soit près de 10 millions de personnes. Si le président Al Sissi se veut rassurant envers les minorités et répète à l’envi, «nous sommes tous égyptiens», il n’arrive pas à lutter efficacement contre les attentats djihadistes qui terrorisent la population. De plus, les membres des communautés chrétiennes se remettent difficilement du choc psychologique du bref gouvernement islamique de Morsi et voient avec angoisse le rigorisme religieux s’installer chez une partie de la population égyptienne musulmane.
Enfin, le Liban reste considéré comme le refuge des chrétiens de la région, mais on ne peut pas dire non plus que sa situation économique soit bonne, ce qui explique que beaucoup des jeunes n’ont pas d’autres choix que de partir, souvent à contrecœur.
Cela dit, moi je reste optimiste, les chrétiens sont présents, avec courage et conviction dans la région depuis 2 000 ans. Leur culture est sublime et vivante, elle résistera au temps si nous leur apportons notre soutien.
Simon Najm: Les familles chrétiennes déplacées et réfugiées qu’on a rencontrées dans le camp d’Ankawa en Irak et également à Beyrouth, nous ont exprimés leurs souffrances de passer encore un Noël loin de leurs maisons à Mossoul ou à Alep. Elles ont peur de l’avenir, elles ont tout perdu même l’espoir de vivre. Elles ne peuvent se résoudre à faire subir à leurs enfants ce que leurs grands-parents ont subi comme persécutions, exactions et massacres. Notre présence, notre écoute et le partage de leurs détresses ont mis du baume aux cœurs sur leurs plaies qui sont encore béantes et les ont encouragés à élaborer ensemble des projets de retours pour ramener ainsi un peu d’espoir aux générations futurs. Plus de 80% de ces familles, en majorités pauvres, souhaitent retourner dans leurs villes et villages, reconstruire leurs maisons et églises et vivre en paix avec les autres communautés.
Cette volonté forte de retour et de reconstruction est freinée par le manque de soutien du gouvernement irakien qui s’attend à ce que l’aide aux chrétiens d’Irak vienne des chrétiens d’occident, par des dons privés et des organismes de bienfaisances comme le CSCO (Comité de Soutien aux Chrétiens d’Orient ).
Par ailleurs, les tensions entre le gouvernement central de Bagdad et le gouvernement régional kurde quant à l’avenir de la région, ainsi que les tensions présentent entre les sunnites et les chiites provoquent une réelle instabilité et insécurité. Les chrétiens ne sont pas protégés, les intimidations et attaquent contre eux, considérés comme des «kouffars» infidèles non-musulmans, se poursuivent par des membres isolés de daesh. Ses actes restent impunis.
Malgré tout, plus de 6000 familles chrétiennes à ce jour sont revenues à Qaraqosh et ont reconstruit leurs maisons et églises. Un nombre similaire de familles sont aussi de retour à Bartela et Teleskof dans la plaine de Ninive en Irak.
En Syrie, la guerre est entrée dans sa huitième année sans espoir de solution politique. Dernièrement, les quartiers chrétiens de Damas ont subi des bombardements ciblés. Des atrocités sont commises régulièrement par toutes les parties contre les chrétiens pour les pousser à vendre leurs maisons et partir. Ces actes découragent aussi les réfugiés et n’incitent nullement au retour.
Qu’est-ce qui vous a incitée à faire ces «102 déclarations d’amour à l’Orient»?
Marie Thibaut de Maisieres: Personnellement, j’ai rejoint le Comité des Chrétiens d’Orient Belgique – CSCO – en 2015. À l’époque, la situation d’Alep était très critique. Or Alep est une ville très importante dans la mythologie familiale de mon mari, c’est là que, les arrière-grands-parents de mes enfants, rescapés du génocide arménien ont pu trouver refuge et se reconstruire, nous suivions donc l’actualité de la région avec un effroi particulier. J’ai eu envie de me mobiliser et j’ai pris contact avec le CSCO.
Pendant trois ans, j’ai accompagné le CSCO dans tous les voyages qu’il a organisés dans la région pour sensibiliser la presse et le monde politique – souvent trop silencieux – à la question des minorités chrétiennes dans cette région. Il y a en Belgique, comme dans de nombreux pays d’Europe, une pudeur à parler des minorités chrétiennes du Moyen-Orient. Comme si les chrétiens de cette région étaient un résidu (visiblement culpabilisant) des croisades ou de la colonisation et que leur présence là-bas – pourtant millénaire – n’était pas totalement légitime. Thèse d’ailleurs partagée par l’idéologie djihadiste, ce qui est, à l’opposé de l’histoire et de la réalité de terrain.
De ces voyages en Irak, en Syrie, en Égypte, au Liban et en Palestine, les journalistes Jean-Pierre Martin (RTL), Christophe Lamfalussy (La Libre Belgique), le député fédéral Georges Dallemagne, le prêtre maronite père Charbel Eid et les photographes du Collectif Huma, Olivier Papegnies et Johanna de Tessières, ont ramené d’innombrables textes et images, mais surtout une pressante envie de témoigner de la situation. A Noël, l’année passée ils nous ont proposé d’en faire un livre et j’ai été choisie pour le mettre en musique. C’était facile pour moi, je me posais, depuis mon mariage, de nombreuses questions – historique, géopolitique, culturelle, philosophique, religieuses et même alimentaires – sur la chrétienté orientale et j’en ai fait la liste. Puis j’ai trouvé des spécialistes, des militants ou simples passionnés, en plus de notre équipe de base. Je ne voulais pas que la chrétienté orientale soit réduite à une problématique géopolitique ou à des statistiques de minorités en danger. Je voulais que l’on témoigne de sa beauté, de sa joie, de ses traditions et de sa résilience. 43 contributeurs orientaux et occidentaux (la liste est en infra) se sont prêtés au jeu avec passion en 102 déclarations d’amour classées par ordre alphabétique. D’où le titre «Chrétiens d’Orient, mon Amour».
Simon Najm: Mon premier rêve en 2013 était de rassembler les chrétiens d’orient vivant en Belgique, car nos frères et sœurs étaient en danger de mort en Orient. C’est la naissance du Comité de Soutien aux Chrétien d’Orient «CSCO» qui regroupe les paroisses orientales catholiques et orthodoxes ainsi que l’église latine de Belgique. Notre but est de consolider la présence chrétienne dans tous les pays arabes et de soutenir le retour des réfugiés chrétiens sur leurs terres ancestrales.
Une quinzaine de missions en Irak, en Syrie, au Liban, en Égypte et en terre sainte ont été organisées depuis aout 2014 par le CSCO dans le but de rencontrer les familles déplacées et réfugiées et de leur venir en aide. Aujourd’hui nous finançons plusieurs écoles, dispensaires, maisons d’accueils, mouvements de jeunes, orphelinats avec les dons qu’on reçoit et les bénéfices des différents évènements qu’on organise. Tous les membres du CSCO sont des volontaires et nous gérons notre asbl en bon père de famille sans frais de fonctionnement.
À la suite de toutes ses missions, une amitié solide est née au sein du groupe de base constitué par Marie, Jean-Pierre, Christophe, Georges, Johanna, Olivier, père Charbel et moi. Un nouveau rêve est né: écrire ce livre avec conviction enthousiasme et une volonté certaine de sensibiliser l’opinion publique occidentale sur le vécu amer des chrétiens en orient et pour laisser une trace écrite pour que nos enfants se souviennent et n’oublient pas les exactions commises par daesh et les autres extrémistes musulmans contre les chrétiens. Des amis, experts académiques, journalistes, politiques, professeurs, religieux, mais aussi des passionnés orientaux et occidentaux nous ont rejoint pour écrire chacun à sa manière une déclaration d’amour destinée aux chrétiens d’orient.
Un livre est né, à l’approche de Noël, «Chrétiens d’Orient, mon Amour» qui caresse tendrement l’histoire de nos églises deux fois millénaires et toujours vivantes. Amour, pilier de la religion chrétienne. En couverture, la Sainte Vierge sur fond bleu apporte espoir et sérénité.
L’année dernière une exposition à l’Institut du monde arabe à Paris montrait toutes les richesses culturelles des Chrétiens d’Orient. En quoi les chrétiens sont-ils une composante essentielle de la culture orientale?
Marie Thibaut de Maisieres: Pour moi il faut préserver les minorités chrétiennes d’orient pour trois raisons:
D’abord humaine. On peut penser que ces chrétiens seraient mieux – plus heureux, plus en sécurité – en Europe ou au Etats-Unis. C’est parfois ce qu’a pensé l’ONU ou certains états en accordant des visas qui ont totalement vidé certaines communautés chrétiennes. Mais, même si je ne porte évidemment pas de jugement sur ceux qui décident de partir, je ne le pense pas. Quitter son pays est toujours un déracinement et l’arrivée en occident est souvent un choc. De plus, cela ne correspond pas au souhait de ces populations. Pour l’immense majorité des chrétiens que l’on a rencontré, le rêve n’est pas de partir, mais bien que la situation locale s’améliore pour rendre leurs rêves possibles.
Ensuite historique. Quelle immense perte pour l’humanité si la région devait se vider de sa richesse culturelle, de ses langues, de ses traditions, de ses musiques, de ses recettes, des ses croyances.
Et enfin, politique. Je suis convaincue que la présence de minorités dans la région est un rempart à l’extrémisme et un facteur de paix et de stabilité.
Simon Najm: J’ajouterai à ce que Marie a dit qu’Arabe ne signifie pas musulman. La présence des chrétiens est bien antérieure à celle des musulmans. Ils ont contribué de façon déterminante aux mouvements de modernité et à la renaissance arabe, al-Nahda.
Aujourd’hui ils ont la lourde responsabilité de mener, main dans la main avec leurs concitoyens musulmans et laïcs, le combat contre l’intégrisme et l’extrémisme religieux. Ensemble, ils doivent consolider la notion de citoyenneté, encourager le sentiment d’appartenance à un état de droit, protéger la diversité ethnique, religieuse et culturelle.
On peut lire dans le livre qu’ «un Orient sans les chrétiens, qui se viderait de ses minorités multiculturelles, deviendrait la proie de l’intolérance et de l’extrémisme». Les chrétiens seraient donc un facteur de paix et de stabilité?
Marie Thibaut de Maisieres: L’extrême droite aime utiliser les questions des Chrétiens d’Orient pour incriminer l’Islam. Au CSCO, on ne partage pas du tout cette vision. On pense au contraire que les progressistes de toutes les communautés doivent se battre pour garder la diversité. Si l’orient devait se vider de ses chrétiens, les principales victimes seront les musulmans. Car ils seront, alors, la proie de la frange intégriste de l’islam qui déteste la démocratie et rêve de dictature religieuse.
Pour donner un exemple concret: il y a au Moyen-Orient un vieille tradition de scolarisation – des chrétiens, mais aussi des musulmans – dans les écoles chrétiennes. Cette mixité vécue entre les murs des écoles joue un rôle important dans l’ouverture d’esprit et de tolérance des citoyens de demain.
Enfin, moi je suis convaincue que le fait qu’il y ait plusieurs cultures dans un état aide ses habitants à faire émerger les concepts de citoyenneté et de la démocratie. Car on ne devient citoyen, que quand on est capable de mettre ses caractéristiques personnelles de coté pour appréhender l’intérêt général. De manière concomitante, l’on ne construit une démocratie que quand on veut permettre à chacun de garder, en toute liberté, ses caractéristiques personnelles.
Simon Najm: Les chrétiens en orient souhaitent vivre en paix avec toutes les communautés, leurs présences est millénaire et malgré l’érosion de leurs nombres, leurs déterminations à rester sur leurs terres est inébranlable. Ils sont les ponts entre les communautés, et un facteur de stabilité entre l’orient et l’occident. Ils prônent le vivre ensemble ici et là-bas, bien nécessaire aux démocraties Européennes pour éviter les tensions de nos jours au risque de provoquer une puissante montée de l’extrême droite.
En aidant les chrétiens à rester chez eux en orient on consolide un front de tolérance contre l’intégrisme. Si ce front venait à tomber l’Europe souffrirait encore plus, car elle est le continent le plus exposé aux menaces provenant d’un orient à feu et à sang.
Avec l’exode des chrétiens, l’Orient perd une part de sa substance et de son identité et provoquera un repli et un enfermement des musulmans dans l’intégrisme, ce qui constitue une régression de la civilisation arabe.
Après autant de siècles de résistance, les chrétiens d’Orient n’ont plus ni la force ni la capacité de renaître de leurs cendres sans le soutien de l’occident.
Il est vital pour eux que la solidarité s’inscrive dans la durée.
En achetant un livre via notre Comité de Soutien aux Chrétiens d’Orient «CSCO» asbl, en payant 40€ (35€ + 5€ de frais de port) au N° de compte: BE77 0689 0300 3642 BIC / SWIFT / GKCCBEBB vous nous aidez à poursuivre notre mission celle de consolider la présence des chrétiens chez eux en Orient. Contact: www.csco.be – Csco.simon.najm@gmail.com
Nicolas Abou Mrad
Docteur en théologie, spécialiste de l’Ancien Testament et de la littérature biblique, Nicolas Abou Mrad est professeur et chercheur en sciences religieuses. Il est aussi l’auteur de nombreux commentaires et articles.
Louma Albik
Belge d’origine alepine et mère de trois garçons, Louma Albik est la fondatrice de SB Overseas («Soutien belge au-delà des mers»), qui vient en aide, loin de
toute conviction religieuse ou ethnique, aux réfugiés en Europe et dans les pays limitrophes des zones de guerre: le Liban, la Turquie et la Jordanie.
Samir Arbache
Docteur en philosophie et lettres, Samir Arbache est professeur de théologie et d’histoire des religions à l’Université catholique de Lille. Il se spécialise dans la recherche sur les débuts de l’islam et sur les premières versions arabes des évangiles (VIIIe siècle). Il a publié L’Évangile arabe selon saint Luc aux Éditions Safran (Bruxelles, 2012).
Saténig Batwagan-Toufanian
Titulaire d’un master en philosophie, d’un doctorat en histoire et d’un certificat supérieur d’arménien ancien, Saténig Batwagan-Toufanian est membre de la Société des études arméniennes. Elle est aussi collaboratrice occasionnelle du mensuel France-Arménie et du trihebdomadaire Nor Haratch.
Nora Carmi
Palestinienne chrétienne, Nora Carmi oeuvre pour les droits des opprimés, la justice et la paix à travers le monde. «International Peacemaker», elle est active dans de très nombreuses associations et institutions pour la reconnaissance des droits des Palestiniens.
Bernard Coulie
Bernard Coulie est professeur à l’Université catholique de Louvain, dont il est recteur honoraire. Docteur en philologie et histoire orientales, il est spécialiste du monde byzantin, de l’Arménie et de la Géorgie. Il enseigne aussi l’histoire de la culture et de l’identité européennes.
Sébastien de Courtois
Sébastien de Courtois a fait des études de droit et d’histoire. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux chrétiens en Orient, dont Les Derniers
Araméens (La Table Ronde, 2004), Chrétiens d’Orient sur la route de la soie (La Table Ronde, 2008), Périple en Turquie chrétienne (Presses de la Renaissance, 2009), Le Nouveau Défi des chrétiens d’Orient (JC Lattès, 2009), La Turquie biblique (Empreinte temps présent, 2010), Sur les fleuves de Babylone nous pleurions (Stock, 2015).
Georges Dallemagne
Georges Dallemagne est ancien directeur de Médecins Sans Frontières et de Handicap International. Il est député fédéral en charge des relations internationales, de l’Europe, du terrorisme, de l’asile et de la migration. Il fait, depuis plusieurs décennies, de nombreux voyages au Moyen-Orient.
Christos Doulkeridis
Christos Doulkeridis est un homme politique belge d’origine grecque. Il est élu au Parlement bruxellois depuis 1999 et a exercé diverses responsabilités politiques comme négociateur, vice-président du Parlement de la Fédération Wallonie-
Bruxelles, président du Parlement francophone bruxellois et Secrétaire d’État au gouvernement bruxellois.
Christian Eeckhout
Spécialiste de la géographie des pays du Proche-Orient, Christian Eeckhout a enseigné à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Frère dominicain au couvent SaintÉtienne, il est animateur spirituel de groupes de pèlerins aux pays de la Bible. Prêtre et conférencier, il anime en outre des retraites bibliques dans les pays francophones.
Charbel Eid
Théologien et philosophe, Charbel Eid est le père supérieur de l’Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac, le monastère maronite Saint-Charbel. Il est l’une des chevilles ouvrières du CSCO. Il a accompagné la plupart des voyages à la rencontre des chrétiens d’Orient.
Milad El Jawich
Le père Milad El Jawich est un prêtre libanais de l’ordre basilien du Saint-Sauveur. Il est, depuis 2011, le curé de l’église Saint-Jean- Chrysostome pour la communauté grecque melkite catholique à Bruxelles. Il est membre du CSCO.
Antoine Fleyfel
Franco-libanais, philosophe et théologien, Antoine Fleyfel est professeur titulaire à la faculté de théologie de l’Université catholique de Lille. Il est de même en charge des relations académiques à l’OEuvre d’Orient et auteur de nombreux articles et ouvrages.
Marie-Armelle Beaulieu
Après des études de lettres classiques, Marie-Armelle Beaulieu s’installe à Jérusalem durant six ans et y connaît la Première Intifada, la Guerre du Golfe et la signature des Accords d’Oslo. De retour en France pour y entamer une carrière journalistique, elle est appelée au service des franciscains de la Custodie de Terre sainte en 2005 comme rédactrice en chef de Terre sainte Magazine.
Elise Boghossian
Avec ses aiguilles d’acupuncture et ses bus colorés transformés en clinique,
Elise Boghossian, docteure en médecine chinoise, acupunctrice et spécialiste de la douleur, sillonne l’Irak et la Syrie où elle vient en aide aux populations et aux minorités meurtries par les guerres. Un parcours étonnant qu’elle poursuit et partage avec passion.
Johan Bonny
Titulaire d’un doctorat en théologie à Rome avec une thèse sur Jan van Ruysbroeck, monseigneur Johan Bonny était déjà passionné par l’oecuménisme quand il était président du séminaire de Bruges. En 1989, il a été chargé au sein du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens au Vatican des relations entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes, en particulier au Moyen-Orient. Depuis
janvier 2009, il est l’évêque d’Anvers.
Christian Cannuyer
Christian Cannuyer est professeur d’histoire de l’Église et des Églises orientales à la faculté de théologie de l’Université catholique de Lille. Président de la Société royale belge d’études orientales et égyptologue, il est aussi spécialiste de l’Église copte. Il est administrateur délégué et directeur du bulletin trimestriel de l’association Solidarité-Orient, qui fait connaître et aide les communautés chrétiennes du Proche-Orient.
Sébastien de Fooz
Sébastien de Fooz est coach et accompagne les organisations et les individus dans la gestion du stress, de la peur et de la résistance au changement. Marcheur renommé, il propose notamment des ateliers de marche urbaine sur le changement de regard.
Armen Ghazarian
Armen Ghazarian est coordinateur des programmes de l’ONG francoarménienne Yerkir Europe, un think and do tank qui développe des projets en Arménie, au Karabagh, en Géorgie et en Turquie. Il s’intéresse beaucoup aux questions d’identité.
Pascal Gollnisch
Monseigneur Pascal Gollnisch est doublement au service des chrétiens d’Orient: il assume les fonctions de directeur général de l’OEuvre d’Orient et est vicaire général de l’Ordinariat des catholiques orientaux en France. Il est l’auteur de Chrétiens d’Orient, résister sur notre terre (Cherche Midi, 2016).
Thomas Dibo Habbabé
Né à Alep, Thomas Dibo Habbabé Habbabé est diplômé en théologie de l’Université Saint-Esprit de Kaslik, en philologie orientale de l’Université catholique de Louvain et en histoire de l’Église de la Katholieke Universiteit Leuven. Il est le curé de la communauté syriaque catholique belge et membre du CSCO.
Nicole Hamouche
Économiste de formation, précédemment en banque d’affaires, Nicole Hamouche est consultante – avec une prédilection pour l’économie créative, l’entrepreneuriat social et le développement durable -, journaliste et écrivaine. Elle explore l’écriture sous ses différentes formes: littéraire, théâtrale et scénaristique. Son texte La Vierge noire de Montserrat a été primé au concours de nouvelles du Forum Femmes Méditerranée.
Florence Hellot-Bellier
Enseignante en histoire, Florence Hellot-Bellier a été membre de l’équipe parisienne du CNRS «Mondes iranien et indien», à laquelle elle demeure associée. Elle est aussi l’auteure de France-Iran. Quatre cents ans de dialogue (Peeters-France, 2008) et de Chroniques de massacres annoncés. Les Assyro-Chaldéens d’Iran et du Hakkari face aux ambitions des empires, 1896-1920, ouvrage qui a reçu le Prix académique de l’OEuvre d’Orient en 2015.
Pierre Humblot
Le prête Pierre Humblot est licencié en théologie de l’Université Saint- Joseph de Beyrouth. Il a étudié l’arabe, le perse et l’islamologie au Centre religieux d’études arabes de Téhéran. Aujourd’hui, au sein du diocèse chaldéen de Téhéran, il accompagne les Iraniens convertis au christianisme. Ses livres publiés à Téhéran, détruits par la police, sont consultables sur le site Internet www.irancatholic.com.
Christophe Lamfalussy
Christophe Lamfalussy est grand reporter à La Libre Belgique. Il a couvert de nombreux conflits (Balkans, Afghanistan, Syrie et Irak) et s’intéresse de plus près à l’islam radical depuis les attentats du 11 septembre 2001. Il est coauteur, avec Jean-Pierre Martin, du livre Molenbeek-sur-djihad.
Benoit Lannoo
Benoit Lannoo est historien de l’Église et spécialiste en communication.
Il a travaillé dans le monde politique en Belgique, dans le monde des ONG en Flandre et dans l’Église. Il s’engage depuis longtemps dans l’amitié et le dialogue œcuménique et interreligieux. Par ailleurs, il publie régulièrement sur Cathobel.be, Kerknet.be, dans Dimanche, Katholiek Nieuwsblad et Tertio.
Pascal Maguesyan
Ancien journaliste, coauteur de films documentaires, photographe et conférencier, Pascal Maguesyan est également l’auteur de plusieurs livres, dont Chrétiens d’Orient: ombres et lumières (Thaddée, 2013). Il est aussi le chargé de mission de l’association Mesopotamia, qui réalise un inventaire patrimonial et testimonial des minorités en Irak: www.mesopotamiaheritage.org.
Georgia Makhlouf
Georgia Makhlouf est journaliste littéraire et écrivaine ; elle vit entre Paris et Beyrouth. Elle est membre du comité éditorial et correspondante à Paris de L’Orient littéraire. Elle est également présidente de Kitabat, association libanaise pour le développement d’ateliers d’écriture et responsable du Prix France- Liban de l’ADELF (Association des écrivains de langue française).
Jean-Pierre Martin
Jean-Pierre Martin est journaliste et grand reporter à RTL Belgique. Passionné par le monde arabe, il a couvert toutes ses convulsions depuis la guerre du Liban. Il voyage avec le CSCO depuis 2014 à la rencontre des chrétiens d’Orient.
Najeeb Michaeel
Après des études d’ingénieur pétrolier à Bagdad, Najeeb Michaeel entre chez les dominicains à l’âge de 24 ans. Ordonné prêtre chaldéen à Strasbourg en 1987, il rentre à Mossoul. Il est très actif dans la préservation et la numérisation du patrimoine irakien, particulièrement les archives et les manuscrits chrétiens.
Myrna Nabhan
Myrna Nabhan est politologue, blogueuse pour le Huffington Post et cofondatrice de Cham Consulting Group, une société de consultance sur le monde arabe. Elle a grandi entre le Moyen-Orient et l’Europe et vit entre Damas et Bruxelles. Elle essaie de construire des ponts à travers différents médiums tels que l’écriture, les reportages radio et vidéo, la photographie.
Samia Nasr Boulad
Cheffe des départements d’art de l’International College de Beyrouth depuis 1991, Samia Nasr Boulad obtient en 2010 une maîtrise en psychologie et de conseillère pédagogique. Elle travaille actuellement comme professeure et formatrice en arts plastiques.
Marie Seurat
Femme de lettres et romancière syrienne, Marie Maamar Bachi a publié de nombreux romans dont Les Corbeaux d’Alep et Un si proche Orient. Elle est aussi connue pour son militantisme politique suite à l’enlèvement puis à l’assassinat de son époux, le sociologue Michel Seurat par le Hezbollah à Beyrouth en 1985.
Marcela Szymanski
Marcela Szymanski est née au Mexique et vit entre la Belgique et les États- Unis depuis trente ans. Elle est la responsable de la communication d’Aide à l’Église en détresse, une fondation internationale qui aide les communautés chrétiennes persécutées dans 140 pays.
Aude Thibaut de Maisières
Aude Thibaut de Maisières est présidente de l’association Medical Aid Films, qui cherche à transformer l’accès à la santé des populations les plus vulnérables. Elle vit à Londres avec son mari et ses enfants chrétiens orthodoxes. Elle est fan de cuisine syrienne.
Radia Najm Mehalaine
Docteure en médecine, Radia Najm Mehalaine est aussi cheffe amatrice de nouvelle cuisine fusion du monde. Ardente défenseuse des bienfaits du régime alimentaire méditerranéen, elle est aussi passionnée par le Liban, l’histoire de son peuple et de son héritage culinaire.
Emilio Giuseppe
Platti Emilio Giuseppe Platti est né en 1943 de père italien et de mère flamande. Dominicain, membre de l’Institut dominicain d’études orientales du Caire et professeur émérite de la Katholieke Universiteit Leuven, ses recherches concernent surtout des théologiens et philosophes arabes chrétiens de la grande période de Bagdad (750-1050).
Gabriel Ringlet
Gabriel Ringlet est professeur et vice-recteur émérite de l’Université catholique de Louvain. Prêtre, écrivain et théologien, il est l’auteur de nombreux ouvrages. Il est également membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Marana Saad
Titulaire d’un doctorat en théologie monastique de l’Université Saint-Anselme et d’un doctorat en musique sacrée de l’Université Saint-Esprit de Kaslik, Marana Saad est la fondatrice et la présidente de l’Institut Sainte Rafqa de musique (ISRM). Elle est aussi professeure de théologie à l’Université Saint-Esprit de Kaslik, professeure de musique à l’ISRM et membre de la commission patriarcale maronite.
Tommy Scholtes
Tommy Scholtes est père jésuite. Dès son ordination sacerdotale, son apostolat le porte dans les médias, dans les paroisses et en prison. Actif dans les Équipes Notre-Dame, il est conseiller spirituel national durant onze ans. Il est aujourd’hui le porte-parole des évêques de Belgique. Il est l’une des chevilles ouvrières du CSCO.
Rudi Vranckx
Rudi Vranckx a étudié l’histoire contemporaine et a travaillé pour le centre d’irénologie de la Katholieke Universiteit Leuven. En 1988, il a rejoint la VRT, la chaîne de télévision publique flamande, pour y devenir correspondant et analyste des conflits et guerres partout dans le monde. Il a aussi publié plusieurs livres et plusieurs prix lui ont été décernés.
Joseph Yacoub
Professeur honoraire de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon, Joseph Yacoub est le premier titulaire de la chaire Unesco «Mémoire, cultures et interculturalité». Spécialiste des minorités dans le monde et des chrétiens d’Orient, il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Qui s’en souviendra? 1915: le génocideassyro-chaldéo-syriaque (Cerf, 2014).
Maxime K. Yevadian
Historien, arménologue, maître de conférences et titulaire de la chaire d’arménologie de l’Université catholique de Lyon, Maxime K. Yevadian travaille sur la christianisation de l’Arménie et, plus généralement, sur l’Arménie antique et médiévale. Il est l’auteur de nombreux essais et romans et a coordonné un atlas historique de l’Arménie (2016).
Raphaëlle Ziadé
Spécialiste du christianisme oriental, docteur en histoire des religions, Raphaëlle Ziadé est responsable du département byzantin du musée du Petit Palais à Paris. Elle a notamment été commissaire de l’exposition «Chrétiens d’Orient, 2 000 ans d’histoire» présentée à l’Institut du monde arabe à Paris et au Musée des Beaux-Arts de Tourcoing en 2017-2018.
Johanna de Tessières
Johanna de Tessières est photojournaliste. Elle travaille régulièrement pour la presse et différentes ONG. Elle a rejoint le collectif belge Huma en 2015. Les questions humanitaires et le respect des droits de l’homme dans le monde la touchent particulièrement. Son reportage sur les violences sexuelles commises envers les femmes congolaises par les bandes armées au Nord-Kivu a récemment reçu le Trophée Montaigne. Depuis trois ans, elle travaille, avec le journaliste Christophe Lamfalussy, sur la communauté yézidie d’Irak, qui subit les persécutions de Daech, et sur la transmission de sa culture. Son travail a été exposé à l’institut Français de Chine à Pékin et à Bruxelles.
Olivier Papegnies
Photojournaliste, membre du collectif Huma, Olivier Papegnies collabore avec La Libre Belgique, Le Monde ainsi qu’avec différentes ONG. Il a reçu le Prix spécial du juryau Festival du scoop et du journalisme à Angers en 2001, le prix Belfius de la meilleure photographie de presse en Belgique en 2010, le Nikon Press Photo Award en 2011 et le Prix du journalisme du Parlement de la Fédération Wallonie- Bruxelles en 2012. En 2011, 2015 et 2016, il a reçu une bourse du Fonds pour le journalisme afin notamment de réaliser une enquête sur les chrétiens du Liban. En 2018, il est primé au Festival international de photojournalisme à Perpigan «Visa pour l’image» et reçoit la même année le Visa d’or de la presse numérique. Il se consacre essentiellement aux problématiques humaines en privilégiant l’information positive.