A l’issue de la Conférence CEDRE qui a permis au Liban d’obtenir une aide de 11.5 milliards de dollars dont 11 milliards sous forme de prêt et 465 millions sous forme de donation, le Premier Ministre Libanais Saad Hariri a estimé que celle -ci ne s’achève pas mais qu’elle inaugure un partenariat pour la croissance et la stabilité du Liban.
« C’est un processus qui commence pour moderniser notre économie, réhabilité notre infrastructure et libérer le potentiel de notre secteur privé pour qu’il mène une croissance durable » a estimé le Premier Ministre, qui se déclare confiant avec le soutien de la communauté internationale. Il a notamment remercié le Président Français, Emmanuel Macron pour son soutien et ses collaborateurs et les institutions et pays participants à CEDRE.
Le Président Français, Emmanuel Macron, a de son côté rappelé « la tragédie cruelle du conflit syrien », les tensions entre les puissances locales, allusion à l’Arabie Saoudite et à l’Iran, le conflit israélo-palestinien, avant de souligner la nécessité de garder « un Liban pacifique, pluraliste et harmonieux ». Il estime qu’un Liban fort est une condition essentielle à la Paix dans la région moyen-orientale.
Selon Emmanuel Macron, il s’agit de renforcer les institutions libanaises, notamment avec les prochaines élections législatives et de conserver un cadre pluraliste pour être un exemple à la région. Il a refusé d’importer au Liban toutes les déstabilisations de la région, allusion à la politique de dissociation libanaise. Il a rappelé l’engagement du Premier Ministre depuis leur première rencontre en septembre 2017 et réaffirmé par le Chef de l’Etat, le Général Michel Aoun.
La situation est plus favorable a estimé Emmanuel Macron, en raison des engagements libanais dans les réformes et avec l’élection de nouveaux parlementaires après 9 ans. « Il s’agit également de répondre aux défis politiques, sécuritaires et humanitaires du Liban »,a estimé le Président de la République Française.
Il s’agit de faire fructifier un capital humain, allusion au fort taux de chômage, alors que les secteurs de production électrique, de gestion des déchets et de l’eau ou de l’internet n’ont pas pu bénéficier d’investissements depuis des années. Le chef de l’Etat français a également rappelé les défis régionaux auquel le Liban fait fasse, avec les conséquences de la guerre civile syrienne et la présence de plus d’un million de réfugiés.
Le Chef de l’Etat a rappelé les différentes étapes de l’aide internationale, avec un soutien aux institutions sécuritaires et l’organisation de la conférence ROME II qui s’était tenu le mois dernier et la tenue les 24 et 25 avril prochain de la conférence BRUXELLES II au sujet de l’aide humanitaire aux réfugiés syriens présents en territoire libanais.