Le président de la République, Michel Aoun, a renouvelé l’appel pour « accélérer l’adoption d’une loi qui assure une juste représentation, et d’un nouveau budget le plus tôt possible ». Dans ce cadre, ses réunions d’hier ont été axées sur le dossier de la loi électorale et celui du nouveau budget.
M. Aoun a reçu hier le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, lequel a déclaré à l’issue de la réunion : « Nous avons souligné l’importance d’accélérer le processus d’élaboration d’une nouvelle loi électorale, parce que nous ne pouvons plus continuer à tourner en rond. Le besoin d’adopter une nouvelle loi qui nous éloigne de la loi de 1960 est de plus en plus urgent, d’autant que cette nouvelle loi devrait mener le pays à une situation de plus grande stabilité. »
Quant au projet de budget, M. Khalil a discuté avec le président des différentes étapes du débat portant sur ce dossier. Il lui a exprimé son optimisme concernant la prochaine approbation du budget. Évoquant la polémique concernant des impôts qui pourraient être imposés, le ministre a tenu à préciser que ces mesures ne toucheront pas les classes pauvres.
Le président Aoun s’est également réuni avec le ministre de l’Économie, Raed Khoury, avec lequel il a discuté de la situation économique en général et des moyens de renforcer les secteurs de production dans le pays. Le ministre a affirmé que la discussion a porté sur le dossier du budget et le secteur bancaire, entre autres.
Le chef de l’État a ensuite reçu une délégation du bloc parlementaire du Hezbollah présidée par le député Mohammad Raad et composée des députés Nawaf Moussaoui, Ali Ammar et Nawwar Sahili. À l’issue de la réunion, M. Raad a salué les dernières prises de position du président en faveur du Hezbollah. « Ces prises de position sont le reflet d’un consensus national qui s’est formé dernièrement et qui s’est manifesté dans la déclaration ministérielle », a déclaré M. Raad.
« Les propos du président ne sont autre que l’expression audacieuse de ce consensus, surtout en ces temps où la menace israélienne se fait de plus en plus pressante, a-t-il ajouté. Nous nous sommes attardés sur le dossier de la loi électorale. La loi de 1960 n’est plus digne des Libanais, d’autant que toutes les parties et les catégories libanaises devraient être représentées au sein du Parlement pour que toute opposition soit menée de l’intérieur », a expliqué le président du bloc du Hezbollah.
Plus tard dans la journée, M. Aoun a reçu le président de la Ligue maronite, Antoine Klimos, qui lui a fait part des résultats de son dernier séjour à Sydney, en Australie. Le président Aoun a également reçu l’ancien ministre Jean-Louis Cordahi, le député Hikmat Dib, l’ancien député Salim Aoun, le président du comité exécutif de la LARP, Walid Maalouf, ainsi que la famille de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Beyrouth, Michel Lyan