La victoire de la guerre 2006 a permis non seulement de faire avorter les objectifs israéliens, mais aussi de soulever des doutes sur la continuité de l’existence d’Israël, a assuré le numéro un du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah lors de la commémoration de la « Victoire divine », estimant que l’étude des résultats de cette guerre est aussi importante pour évaluer ses acquis stratégiques .
Le secrétaire général s’exprimait via écran depuis Bint Jbeil, la localité du Sud-Liban où il avait prononcé son premier discours après le retrait israélien forcé du Liban en l’an 200, après 22 années d’occupation. Il avait alors qualifié Israël « qu’il est aussi fragile que la toile d’araignée ».
« Ce terme n’est certes pas passé inaperçu chez les dirigeants israéliens. Il les a le plus touchés, car il a un impact décisif sur la conscience israélienne façonnée pendant plusieurs décennies par l’équation qu’Israël est imbattable», a rappelé sayed Nasrallah ce samedi. « Durant la guerre 2006, et la bataille de Bint Jbeil spécifiquement, les Israéliens ont été impuissants d’y planter leur drapeau pour annihiler cette équation… ils ont démontré une fois de plus qu’ils sont plus faibles que la toile d’araignée », a-t-il poursuivi. “Aujourd’hui, toute la société israélienne est plus que jamais comme une toile d’araignée, car elle fatiguée des guerres”, a-t-il jugé.
Selon lui, pour la première fois depuis le conflit arabo-israélien, l’entité sioniste est sur la défensive, elle a perdu l’initiative et a dû changer sa doctrine militaire élaborée par son ex-Premier ministre David Ben Gourion. «Elle a dû se vouer à la dissuasion bilatérale, alors qu’une crise de confiance sévit entre ses différentes institutions quant à la capacité de gagner une guerre », a nargué sayed Nasrallah.
Le commandant de la Résistance a poursuivi dans le prolongement de son raisonnement en passant au dossier régional. Il est revenu sur les révélations des dirigeants américains quant à l’origine de la milice wahhabite terroriste Daesh, et de la nébuleuse d’Al-Qaïda en général.
« Ce sont eux qui le disent et le révèlent… ce sont les Américains avec l’aide de leurs alliés régionaux, dont l’Arabie saoudite qui les ont créés et fabriqués de toute pièce pour affronter l’axe de la Résistance », a-t-il rapporté, avant de conseiller aux rebelles et miliciens qui combattent en Syrie, en Irak au Yémen et ailleurs : « vous êtes entièrement exploités par les Américains et leurs alliés régionaux pour servir leurs objectifs ».
Et de le mettre en garde que « leur jour viendra où ils seront décimés par eux, lorsque leur mission prendra fin ».
En attendant, « la résistance restera là où il faudra qu’elle reste, au Liban, en Syrie, à Alep », a-t-il confirmé
Sur le dossier local, sayed Nasrallah s’est dit favorable à la tenue prochaine des élections parlementaires, assurant que le Hezbollah soutient sans faille à la présidence de la tribune législative son chef actuel, Nabi Berri.
Les principaux extraits de son discours
Tous mes remerciements à Dieu, qui nous a défendus, nous a protégés et abrités puis nous accordé sa victoire.
Merci à Dieu pour les bonnes choses qu’il nous a offertes : la dignité, l’honneur, la souveraineté, la victoire…. Et merci pour Ses bienfaits innombrables
La bien venue à vous tous pour la 10ème commémoration de votre victoire : la victoire de vos martyrs, de votre peuple, de votre pays, de votre axe…
Tous les remerciements et salutations à tous ceux qui on fabriqué cette victoire et à ceux qui y ont participé et l’on soutenue : aux hommes de la résistance, à l’armée, aux forces de sécurité, à tous les martyrs, à tous les détenus dans les geôles israéliennes, à tous les déplacés, …. aux dirigeants politiques, aux partis politiques, à toutes les représentations, aux médias … et à tous les gens de grande bonté dans le monde arabe et islamique et le monde entier
Tous les remerciements aux Etats qui ont soutenu la résistance : la Syrie, la République islamique d’Iran, pour leur position historique au côté du Liban, et de sa résistance dans cette guerre…
Une guerre qui fait encore parler les Israéliens
Dix années après cette guerre, il semble que l’intérêt le plus important lui vient essentiellement de la part des Israéliens, beaucoup plus que de la part des Arabes et de certains Libanais …
Tous les responsables dans l’entité sioniste, à commencer par le président, en passant par le Premier ministre, puis par tous les responsables militaires, sécuritaires, des renseignements, sans oublier les dirigeants politiques se sont longuement exprimés sur cette guerre . La raison en est que cette guerre, celle que les Israéliens appellent la 2ème guerre du Liban est devenue un tournant historique primordial qui a laissé derrière lui des séquelles existentielles sur cette entité…
Contrairement, dans le monde arabe, des efforts immenses sont déployés pour faire oublier cette guerre et surtout les acquis stratégiques de sa victoire…
Dans mon discours, il sera question donc de la guerre 2006. Puis je parlerai de la situation régionale et je terminerai par la situation locale.
Habituellement, en parlant de cette guerre, la discussion aborde un grand titre, celui d’avoir fait avorter ses objectifs
La preuve tranchante de la victoire dans cette guerre est que la Resistance est parvenue à torpiller ses objectifs tracés par les Israéliens et ses commanditaires qui sont bien les Américains et qu’il ne faut pas oublier.
Ce qui est d’ailleurs bien vrai et constitue un grand exploit d’ailleurs.
Mais ce n’est qu’une part de la vérité.
Car il en existe une autre partie…
Objectifs de la guerre 2006
Ces objectifs avortés avaient, rappelons-le été rapidement annoncés les premiers jours de la guerre. Puis, ils ont été révélés dans les détails dans le rapport de Vinograd, de même dans les révélations de certains responsables américains néoconservateurs. Donc les références sont des textes israéliens et américains… il s’agissait donc de :
Écraser la résistance
Détruire le plus grand nombre de ses installations militaires et de tuer le plus grand nombre de ses dirigeants et de ses combattants
Effacer le Hezbollah de l’équation libanaise interne
Sortir la résistance du sud du Litani
Désarmer la résistance du sud du Litani
Transformer le sud du Litani en un no mans land donc faire déplacer ses habitants sine di
Écarter la résistance de la frontière
Envoyer des forces multinationales à l’instar de celles qui occupaient l’Irak, et non la FINUL ni des forces onusiennes, à la frontière libano- Palestine occupée et libano-syrienne
Rallier le Liban au réseau sécuritaire des Américains et de leurs alliés dans la région
Rétablir la force de dissuasion israélienne fortement altérée depuis la défaite de l’an 2000 et le retrait israélien de la bande de Gaza
Renforcer la position internationale d’Israël
Libérer les deux détenus israéliens
Et enfin le but le plus important, celui annoncé par l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Condolezza Rice : c’est-à-dire la naissance d’un nouveau Moyen orient.
Rappelons qu’à ce moment, les USA occupaient l’Afghanistan et l’Irak et sa flotte dans le Méditerranée.
Ses objectifs auraient eu comme conséquences de contrôler la Syrie, frapper la résistance en Palestine, d’isoler l’Iran, et d’imposer l‘hégémonie us-israélienne absolue pour plusieurs centaines d’années.
Or, tous ces objectifs sont tombés à l’eau.
Il est vrai que ce volet suffit à lui seul pour refléter la grandiose de cette victoire.
Résultats de la guerre 2006
Mais il en existe aussi un autre: celui qui découle des résultats qui ont été réalisés par cette guerre et qui ne sont pas du tout prémédités.
La résistance était en état d’auto-défense et son but était de faire avorter les objectifs de l’agression israélienne…
À son insu, des résultats et des conséquences ont été réalisés grâce au sang des martyrs, grâce à la gestion de cette bataille, à la bravoure des combattants, au soutien indéfectible des gens,…
J’appelle les chercheurs et les experts à s’intéresser à cet angle-ci : exposer et déduire les résultats militaires, sécuritaires, politiques, culturels, économiques et autres de cette guerre pour connaitre l’autre volet de cette victoire.
Je vais évoquer quelques titres seulement de ces résultats, surtout ceux liés à l’entité sioniste. Ce sont des résultats tangibles et non sujets à la discussion.
Crise de confiance
1-L’institution militaire israélienne a été profondément secouée de l’intérieur, directement après cette guerre… Il y a eu un état de diversion, de presque effondrement dans ses rangs. Cela s’est manifesté par des accusations et des contre-accusations entre ses haut-officiers, du bas vers le haut et inversement. Elles ont atteint parfois les insultes et les accusations de traitrise. C’est un phénomène sans précédent dans l’histoire militaire israélienne…
Ceci est d’ailleurs toujours de vigueur dans l’institution militaire minée plus que jamais par une crise de confiance et ce qui se reflètera dans toute guerre prochaine.
Pour sa part, le public israélien manque de confiance – je ne dirai pas n’a plus confiance- à l’égard de l’armée et il doute qu’elle puisse réaliser une victoire, voire trancher une bataille. c’est ce qu’il y a de plus dangereux, comme l’a dit l’actuel chef de l’état-major israélien Eisenkot, selon lequel c’est la menace la plus grande.
Il en de même pour la classe politique israélienne à l’encontre de l’armée et ses généraux, et puis de l’armée à l’égard de l’administration politique qui avait fait preuve de beaucoup de confusion, d’hésitation et de d’appréhension durant la guerre.
Le public israélien aussi a la confiance bien brisé envers la direction politique israélienne. Il y a actuellement une véritable crise de direction politique, une crise de commandement politique. Avant l’avènement d’Olmert, il y avait un grand leader qui s’appelait Ariel Sharon et avant Itzhak Rabin.
Si Olmert avait gagné dans la guerre de juillet, il serait devenu un leader.
Il en a découlé la dissension au sein des partis, les élections anticipées, les désaccords politiques, gouvernementaux et parlementaires etc.
Dans l’essence quelque chose a fortement été touchée par la guerre de juillet: c’est la confiance.
Toute entité qui perd cette confiance veut dire qu’elle se dirige vers un destin plutôt dangereux. Je précise vers un destin, et non vers un parcours.
Nouvelle doctrine militaire
2-La doctrine militaire israélienne celle que Ben Gourion avait élaboré et qui n’a jamais été ébranlée dans les précédentes guerres arabo-israéliennes, s’est vu fortement bouleversée.
Au lendemain de la guerre, une commission de sécurité pour développer la doctrine militaire a organisé de longues séances pour la faire évoluer.
Celle-ci qui était basée sur un exploit militaire rapidement achevé, sur la réalisation de victoires cursives, sur le transfert des combats sur le terrain de l’ennemi alors que le front interne demeure totalement en dehors de la bataille …
Tout ceci est fini et les Israéliens ont dû mettre au point une nouvelle doctrine: sans la condition de trancher rapidement la bataille, car ils savent qu’ils ne peuvent plus le faire ; et sans la condition que les combats auront exclusivement lieu sur le terrain de l’ennemi, évoquant l’éventualité que des combats aient lieu sur le sol qu’ils occupent et qui n’a jamais été le leur. Cette doctrine comprend aussi que le front interne ne sera jamais plus épargné…Plus question de bombarder le Liban, alors que les Israéliens se promènent nonchalamment dans les colonies du nord ou à Haïfa ou après Haïfa… cela est fini.
Les israéliens reconnaissent et admettent que tout ce que la résistance promet de faire, elle est capable de le mettre en exécution. Non pas seulement parce qu’ils savent qu’elle est sincère, mais parce que les données et les informations qu’ils récoltent le confirment. Que toutes les régions en Palestine occupée peuvent devenir la cible des missiles de la résistance.
C’est pour cela qu’ils ont besoin d’une nouvelle doctrine militaire qui prenne en considération que le front interne sera dorénavant inclus dans la bataille.
Cela fait dix années qu’ils travaillent là-dessus et jusqu’à présent ils ne sont pas prêts.
Fin de l’omnipuissance
3-L’administration de l’ennemi est désormais persuadée de la limitation de ses capacités et de ses performances et qu’elle ne peut désormais plus faire tout ce qu’elle veut. Plus d’opération commandos, plus de descente là où ils veulent, pour de capitulation des gouvernements comme dans le passé…cela est révolu.
Les Israéliens ont abaissé le plafond de leurs réelles ambitions. Désormais elles seront plus modestes, du moins celles qu’ils annonceront. Comme nous l’avons d’ailleurs après la guerre 2006, lors de la guerre de Gaza, ils n’ont même pas osé annoncer leurs buts réels.
Déception des Américains
4-L’amoindrissement du rôle fonctionnel direct d’Israël pour la mise en application des plans américains dans la région. D’ailleurs dans la guerre de juillet, Israël a été un instrument utilisé pour exécuter un plan américain et cela s’est soldé par un fiasco.
Israël qui est une base avancée dans la région pour les Américains, qu’ils financent, arment et entrainent depuis des dizaines d’années, a essuyé un grand fiasco et déçu ses maitres américains. Vous pouvez lire tout cela dans les mémoires de Georges Bush, de Condolezza Rice …
L’existence en doute
5-Le retour du spectre du doute sur l’existence de l’Etat d’Israël. Ce ne sont pas des analystes de l’axe de la résistance qui le disent. Ce sont des généraux et dirigeants israéliens qui se sont posé la question au lendemain de la guerre de juillet si Israël peut persévérer et continuer à exister. Tout ceci après la guerre 2006. je tiens a à le signaler.
La situation était totalement différente en Israël avant la guerre 2006. Il régnait une confiance presque totale en Israël sur la force de puissance, de continuité, de dissuasion et d’hégémonie, surtout que les Américains se trouvaient désormais en Afghanistan, en Irak, dans les océans et tout cet environnement stratégique était à l’avantage des USA et d’Israël.
La veille de cette guerre, cette question ne se posait nullement en Israël.
En 2007, Netanyahu qui était chef de l’opposition a prononcé un discours au Congrès américain. Il a dit que le Hezbollah n’a jamais cessé ses efforts pour détruire Israël.
Dernièrement il a lancé un appel pour unifier les rangs des Israéliens pour affronter une confrontation probable dans l’avenir. Il a dit aussi « nous savons que la prochaine guerre, si elle nous est imposée », gardez cette phrase dans votre mémoire, car c’est la première fois que les Israéliens parlent d’une guerre qui leur est imposée alors que ce sont eux qui ont toujours déclenché les guerres.
Donc il continue : « cette guerre nous en sortirons victorieux, car nous n’aurons pas une autre chance ».
Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que si les Israéliens en sortent perdants, il n’y aura plus de guerre, car il n’y aura plus d’Israël. C’est une question d’existence…
Netanyahu dit entre autre : « Après la deuxième guerre, il y a renversement de la tendance et il est clair aujourd’hui qu’Israël n’est plus un État que l’on ne peut pas vaincre. La question de son existence se profile de nouveau chez ses ennemis comme chez ses amis ».
De nombreux de ces derniers évoquent cette probabilité sérieusement, en se basant sur les réelles données.
Même l’ancien président israélien Shimon Perez a dit devant Vinograd: “avant cette guerre, le monde arabe avait capitulé d’une façon ou d’une autre sur l’existence d’Israël mais il s’est rétracté après. La véracité des propos qui disent qu’il n’y aura pas de solution militaire veut dire qu’Israël ne pourra rester dans cette région “.
Dissuasion bilatérale
Le renforcement de la force de dissuasion stratégique de la résistance au Liban est aussi l’un des résultats de cette guerre.
La dissuasion israélienne est aussi ancienne que son existence, et elle était exercée dans un seul sens à l’encontre de tous les arabes. Depuis la guerre 2006, cette dissuasion est devenue bilatérale et la preuve en est que les israéliens disent désormais (si la guerre nous est imposée).
Il y a aveu sur la capacité du Hezbollah à la dissuasion et à la base duquel toutes les stratégies sont mises au point
Depuis quelques jours, Netanyahu a évoqué l’accalmie contre l’accalmie, avec une partie dont il sait très bien qu’elle renforce sa puissance au Liban avec laquelle il n’y a aucun accord, ni arrangement sécuritaire. Ceci émane de cette dissuasion bilatérale
Dommage que certains ne peuvent pas voir les faits évidents à cause de leur haine. J’ai pris soin de rapporter tous mes indices à partir des acteurs israéliens, car certains ne veulent croire que les Israéliens
Israël, touché dans l’âme
La conclusion finale avec laquelle je veux conclure est le dénominateur commun entre tous ces résultats.
Il est le suivant : Israël dans cette guerre a été touché dans son âme. La blessure ici est des plus pénibles pour lui. Elle altère sa confiance, sa volonté, ses ambitions, sa confiance en soi, sa foi en sa puissance et son assurance qu’il va rester et sa confiance en soi, en son armée, en ses capacités à vaincre les autres…
C’est l’exploit le plus important dans ce conflit arabo-israélien, dans l’histoire du conflit.
Le problème réside dans le fait qu’ils voulaient façonner la conscience des Arabes, en faisant croire depuis Ben Gourion qu’Israël ne peut être vaincu et que tous devraient se résoudre à admettre ce qu’il leur accorde
C’était un postulat que l’armée israélienne était imbattable.
Mais la guerre de juillet a renversé la donne et a influé à son tour sur le façonnement de la conscience israélienne
On l’a vu clairement dans l’insistance des israéliens de venir à Bint Jbeil parce que c’est lié à leur conscience.
Toujours et à jamais, la toile d’araignée
En l’an 2000, vous vous rappelez, c’est ici à Bint Jbeil , dans ce même stade que j’ai eu l’honneur de prononcer un discours dans lequel j’avais juré qu’Israël est plus faible que la toile de l’araignée
Personne ne s’est intéressé à cette parole, sauf les responsables israéliens.
La guerre de juillet confirme cette réalité qu’ils ne peuvent s’en sortir…
Le premier ministre israélien qui est actuellement le plus important personnage a à deux reprises dans deux discours, un à la Knesset et l’autre à la rencontre de Herzlia évoqué la toile de l’Araignée.
Dans l’un des deux discours, il a dit que celui qui croit pouvoir trouver une toile d’araignée, va se retrouver avec un poing en fer.
Oui, nous l’avons bien vu ce poing de fer en 2006
Mais c’est la preuve à quel point cette parole creuse profondément chez eux.
Je dis aujourd’hui à Netanyahu que vous avez aujourd’hui une société plus faible que la toile d’araignée car tous les israéliens reconnaissent et admettent qu’ils sont fatigués de la guerre et de vouloir se défendre.
Revenons à Bint Jbeil : le but de cette bataille était de mettre le drapeau israélien dans ce stade.
La bataille de Bint Jbeil a fait tomber le poing de plomb et a confirmé la théorie de la toile d’araignée
Malgré tout ce qui a été fait, l’armée de la toile d’Araignée a été incapable d’arriver à ce stade pour permettre à un officier de déclarer : nous ne sommes pas une toile d’araignée
Raison pour laquelle il a été touché dans son âme, son front interne, ses capacités de confrontation et de défense…
Accalmie contre accalmie
Aujourd’hui s’il n’y a pas d’offensive contre le Liban ce n’est certes pas redevable aux autres : ni à l’ONU, ni aux Occidentaux, ni aux arabes…
Ceci est dû à la guerre de juillet, à l’équation de la dissuasion bilatérale imposée par la Liban et sa résistance et par l’axe de la résistance. C’est pour cela que nous avons 10 années d’accalmie avec Israël, sans accord, sans arrangements sécuritaires…
Les israéliens sont dissuadés car il existe en face d’eux une résistance farouche qui se renforce de jour en jour
Les Israéliens détenaient toujours l’initiative entre les mains. Dans les colonies frontalières avec le Liban, ils prospéraient dans une sécurité parfaite.
Alors que nous au sud du Liban, dans les régions proches de la frontière avec la Palestine occupée, n’avions jamais eu la capacité de bâtir des maisons, ni de cultiver nos terres.
Depuis la guerre 2006, la donne a été renversée. Et ce sont les colonies proches de la frontière qui sont désormais vides et abandonnées.
Dans le passé, il n’y avait que des barbelés à la frontière, mais les Israéliens se sont mis dernièrement à bâtir des murs, car la doctrine militaire a changé, ils craignent que les gens de Bint Jbeil ne lancent l’attaque contre la Galilée. Ils s’inquiètent de subir une attaque, comme nous nous inquiétons nous aussi de notre côté. Ils mettent au point des plans défensifs comme nous mettons au point des plans défensifs. Comme nous craignons pour nos villages, ils doivent se préoccuper pour leurs colonies.
C’est le résultat de la guerre de juillet.
Daesh et Nosra: de fabrication américaine
Sur la situation régionale :j’invite les Libanais, les peuples de la région, les dirigeants et les partis à suivre les déclarations lancées aux USA, notamment sur la responsabilité de l’administration américaine dans la création et le soutien de Daesh
Sur les sites internet, il y a les aveux de ministres et de généraux américains qui sont dans l’actuelle administration et qui reconnaissent avoir fabriqué Daesh.
Comment : ils avaient infiltré Al-Qaïda en Irak, certains étaient dans leur prison dont Abou Bakr al-Baghdadi qui était détenu dans une prison américaine et qui a été rapidement relâché. Et puis il est devenu très rapidement un émir d’Al-Qaïda en Irak puis a fondé l’Etat islamique en Irak.
Abou Mohammad al-Joulani le chef du front al-Nosra était au service de Baghdadi en Irak. Lorsqu’ils les ont envoyés en Syrie ils étaient ensemble, ils sont tombés en désaccord pour le commandement, mais ils ont le même projet.
Les américains ont convoqué certains etat, dont l’Arabie saoudite, et ont eu recours aux médias, aux religieux, aux chaines satellitaires, et à des milliards de dollars, sans compter l’aide des occidentaux.
Selon une étude allemande, 360.000 sont venus en Syrie. Peut-être qu’ils ne sont pas venus d’un seul coup mais progressivement. En tout cas des dizaines de milliers sont venus dansla région.
Pouvez-vous imaginer que les USA qui poursuivent les banques, traquent ceux qui ont des comptes bancaires ou n’en ont pas, et savent vers où les fonds peuvent être servis, et savent très bien où et comment et entre qui les transactions d’armements son conclues, n’étaient pas au courant du passage de milliers de tonnes d’armements, ou des sessions de formation et d’entrainement qui était fournies, par le biais de leurs alliés à ces groupes takfiristes : à commencer par l’organisation Al-Qaïda qui est devenue plus tard l’Etat islamique en Irak, puis est devenue l’Etat islamique en Irak et en Syrie dont le front al-Nosra s’est détaché, et auquel se sont ralliés d’autres groupes qui ont la même idéologie.
Frapper l’axe de la Résistance
Pourquoi les USA ont-ils fait ceci ?
Pour frapper l’axe de la résistance et en particulier le Hezbollah
Ce n’est pas parce qu’il est plus important que la Syrie ou l’Iran mais parce qu’il est considéré le fer de lance de cet axe de la résistance sur les lignes de front, car c’est un mouvement de résistance qui a une marge d’action plus large.
Il fallait à tout prix apporter des protagonistes pour vaincre le Hezbollah
Ces paroles et ne relèvent plus des analyses mais des faits et sont finalement révélées au grand jour et ce dans la foulée des objectifs de la guerre de juillet.
C’est pour cela que ce sujet fait partie de la campagne électorale. C’est l’une des plus armes les plus importantes de la campagne de Trump qui accuse Obama et Clinton de les avoir créés. Non pas qu’il se désole pour les peuples irakien, afghan, syrien, égyptien, palestinien ou autre. Mais parce l’opinion publique américaine et occidentale est devenue hostile à Daesh en raison de ses exactions et parce qu’il craint pour les peuples occidentaux.
Retour à la guerre par procuration
Ce sont eux qui ont apporté ces groupes takfiristes dont Daesh et le front al-Nosra des quatre coins du monde, après l’échec du Nouveau M-O …
En 2011, lors dela rencontre annuelle de Herzlia, les rsponsables israéliens disaient être dans le pire environnement stratégique qui soit, d’autant qu’ils ne pouvaient plus mener de guerre.
L’armée américaine non plus n’était plus capable de changer l’équation sur le terrain…
C’est pour cela qu’ils avaient besoin de passer à la guerre par procuration et ont dû en fin de compte revenir à leurs anciens amis, soutenus par les saoudiens, pour combattre leurs ennemis en Syrie, et en Irak qui a refusé leurs conditions humiliantes et pour détruire le Hezbollah au Liban et pour en finir avec la Palestine et pour que toute la conjoncture arabe se préoccupe de sa sécurité exclusivement, et non plus pour sa liberté, sa prospérité économique, et qu’elle finisse par accepter n’importe quel régime … et pour semer le chaos destructeur dans la région…
Mais il semble que cette accréditation soit désormais terminée
Aujourd’hui Daesh à Mossoul et Raqqa fait partie des élections américaines, c’est pour cela qu’Obama insiste pour en finir avec cette bataille pour sauver le parti démocrate
Même le Nosra se trouvait dans le collimateur car il y a eu un accord russo-américain pour l’écraser et s’en débarrasser
Message à Daesh, au front al-Nosra et Cie
C’est le moment de la récolte
J’avais dans le passé dit que ces gens, qui prétendent être des combattants qui veulent instaurer un Etat islamique, avaient été amenés par les us pour réaliser leur objectifs et qu’un jour viendra où ils se débarrasseront d’eux.
En ce jour, je m’adresse de nouveau à eux. Vous allez être surpris qu’en cette commémoration du 10eme anniversaire de la victoire de la guerre 2006 je vais adresser un message à Daesh et au front al-Nosra, et à tous ces groupes qui combattant en Syrie, en Irak, au Yémen, en Libye, en Egypte,…, s’ils ont encore un peu de raison :
vous avez été exploités durant ces 5 années pour détruire l’axe de la résistance et détruire les peuples de la région et leurs espoirs, et pour que soient édifiés sur leurs décombres des régimes faibles, soumis, collaborateurs et qui se plient aux Américains et aux Israéliens…
Si vous avez quelque chose par amour pour l’islam, par amour du prophète et du Coran, cessez ce combat qui est au service des intérêts des Etats-Unis dans la région. Jetez ces armes nous pourrons parler de compromis et de réconciliation.
J’invite tous ceux qui portent des armes, et pour lesquels nous nous désolons, ceux qui croient être des martyrs en se jetant dans des attentats suicides en Syrie, à Alep, à Deraa, à Deir Ezzor, ou à Mossoul ou Bagdad ou même au Yémen…
Pour le service de qui et pour l’intérêt de qui ?
Nous serons là où nous devons être
Un peu de réflexion vous permettra de découvrir que vous avez été exploités et que l’heure vient de sonner pour la récolte de certains d’entre vous, en l’occurrence Daesh. Et puis viendra le tour des autres
Il faut déployer tous les efforts pour faire cesser cette effusion de sang. Tous ceux qui le peuvent, les religieux, les politiciens, les activistes,…, doivent le faire …
Faute de quoi, nous n’avons d’autre alternative. Nous poursuivrons le combats. Tant que l’exploitation au profit des Américains et des Israéliens n’est pas encore terminée, nous n’avons d’autre choix que d’être là où nous devons l’être, à Alep et partout…
Jour après jour, notre choix de combattre en Syrie s’avère plus vrai … Quant bien les Américains voudraient frapper Daesh, ils le feront avec réserve, parce l’exploitation n’est pas encore terminée.
Pour la Palestine, sa cause, ses détenus qui luttent à travers leurs ventres vides, à l’instar de Bilal Kayed…, pour le Liban, la Syrie, l’Irak, le Bahreïn, le Yémen, l’Égypte… nous seront là où me devons être.
Quoique notre appel aujourd’hui est à la réflexion, au raisonnement rationnel, à l’évaluation objective de ce qui se passe dans notre région.
Berri comme chef du prochain parlement
Sur la question libanaise, il est clair que tous sont sur l’expectative, dans l’attente de ce qui se passe dans la région
Tous sont persuadés de la nécessité d’élire un président.
Lors des tables de dialogue avant la guerre 2006, nous étions d’accord avec le général Aoun que nous étions d’accord pour sa candidature au présidentielles. Lorsqu’ils proposé notre cher ami Sleimane Frangié nos avons rappelé notre engagement
Nous sommes ouvert à tout concernant tout ce qui a trait a la désignation du prochain Premier ministre, après l’élection présidentielle
Depuis quelques joues, quelqu’un a commis une faute qu’il fait d’ailleurs exprès, depuis 2005, et que nous ne pouvons accepter depuis : en définissant au préalable qui pourrait être le prochain Premier ministre et le chef du parlement… Cette erreur est planifiée d’avance
J’assure de cette tribune de Bint Jbeil, quelque soit les résultats des élections parlementaires prochaines, notre uniques candidat est l’actuel chef du parlement notre frère Nabih Berri qui est lui et son mouvement notre partenaire dans notre combat. Allez jouer ailleurs…
Par conséquent, les parcours probables sont claires : présidentielle, et parlementaire et pour la président du conseil des ministres
Notre pays est certes concerné que les gens poursuivent le dialogue malgré les appels de certains qui la taxent d’absurde…
C’est au contraire une source d’accalmie sécuritaire et politique.
Les gaz et pétrole libanais seront défendus
Le gouvernement doit pour sa part assumer toutes ses responsabilités sur le dossier du pétrole et du gaz entre autre, d’autant que les problèmes du pays ne cessent de proliférer.
Il semble qu’il y a décision de la part de certains agents locaux de torpiller la conclusion de cet accord
Il est à craindre aussi que les Us et les Israéliens ne soient derrière ces atermoiements
Et puis que tout le monde sache, il y a du gaz ici et du gaz là-bas et du pétrole ici et du pétrole là-bas, le message doit être clair. N’est-ce pas ? Le Liban est capable de protéger ses hydrocarbures…
Aujourd’hui, à quels jours de la commémoration de sa disparition, nous devons nous rappeler, l’imam Sayed Moussa sadr et ses deux freres et compagnons de route cheikh Mohammad Yaacoub et Mohammad Badreddine. Nous assurons que nous sommes tous ses fils et poursuivons sa voie
De Bint Jbeil, permettez mois de rappeler aussi les positions honorables et paternelles pour la résistance de sayyed Mohammad Hussein Fadlallah, dont nous n’oublierons jamais les positions durant la guerre 2006, lorsqu’il a comparé les résistants aux premiers combattants de l’Islam, de la bataille de Badr.
(…)
Jamais nous ne serons humiliés
Permettez-moi de conclure à l’aune de la guerre de juillet, je l’avais dit dans une nuit de Aachoura et permettez-moi de reprendre une idée liée a cette guerre et notre situation actuelle
Depuis notre tendre enfance, nous avons toujours participé à la commémoration du martyre de l’imam Hussein.
L’une des paroles qui colle le plus à notre âme est sans doute celle que l’Imam Hussein a prononcée en le dixième jour de Mouharrem, le jour de son martyre : « ce tyran fils de tyran nous propose la guerre ou l’humiliation. Jamais nous ne serons humiliés ! »
C’est dans la guerre de juillet que j’ai senti avoir compris son essence.
Les premiers jours de cette guerre, certains médiateurs nous ont fait une proposition: étant donné qu’Israël et le monde entier avaient décidé de nous écraser la seule solution qui nous restait pour arrêter la guerre était de jeter les armes de la résistance, de dissoudre toutes ses formations, d’accepter le déploiement d’une force multinationale comme en Irak à la frontière et livrer les deux prisonniers israéliens.
Ce jour-là la des milliers de raids s’abattaient sur nous et le monde était totalement contre nous.
Cela voulait dire la fin de la résistance, la restitution de l’occupation le maintien des prisonniers libanais en Israël et la capitulation du Liban aux USA.
Ce jour-là, alors que nous discutions avec mes frères, nous étions comme en présence de l’Imam Hussein … Notre réponse a été de leur dire: que Dieu n’acceptera pas que nous soyons humiliés, ni son prophète, ni les croyants, ni les âmes généreuses.
D’aucuns d’entre nous sont tombés en martyre et Dieu nous a voulu la victoire.
A tous ceux qui planifient, complotent et misent pour porter atteinte au moral de notre public, à notre volonté, à notre confiance en Dieu, en notre peuple et en nos capacités : sachez que c’est cette âme qui habite le corps de nos enfants, de nos femmes de nos hommes. Rien ne pourra la changer.
Nous sommes dans cette région, depuis le déclenchement de la résistance. Des martyrs sont tombés. Nous avons décidé notre choix et poursuivrons notre voie au Liban, en Syrie, partout ou nous devons être.
Je vous l’assure à la fin de cette cérémonie bénie, nous sommes entrés dans l’ère des victoires et le temps de défaites est révolu à jamais. Tous ces projets finiront par se désintégrer, l’un après l’autre. L’avenir de la région : de la Syrie, du Liban, de la Palestine et de la nation est et sera la résistance