Le chef du Courant Patriotique Libre, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, a rappelé ce mardi que son groupe politique avait consenti au report des élections législatives jusqu’à mai 2018, afin de donner aux citoyens la possibilité de voter à partir de leur lieu de résidence.
“Lors des dernières législatives en 2009, les Libanais avaient dû se rendre dans leurs localités d’origine pour voter. La grande réforme proposée par la nouvelle loi électorale est de permettre aux électeurs de voter sur leur lieu de résidence, ce qui permet d’augmenter le taux de participation au scrutin. La mise en oeuvre de cette réforme nécessitant certains délais, nous avons accepté de reporter les élections jusqu’à mai 2018”, a-t-il expliqué à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc “Changement et Réforme” à Rabieh.
M. Bassil a alors dénoncé la volonté de certaines parties de vouloir “retourner au point de départ”, critiquant les prétextes invoqués pour revenir sur les réformes proposées par la nouvelle loi.
“La loi contraint le gouvernement à réaliser les cartes magnétiques. Sinon, il devrait élaborer une loi dans laquelle il s’engage à effectuer les réformes nécessaires lors des prochaines législatives”, a-t-il martelé.
Selon le ministre, le vote sur le lieu de résidence donne aux électeurs une liberté que le gouvernement se doit de leur octroyer. “Si nous sommes capables d’ouvrir 200 bureaux de vote dans le monde pour permettre aux expatriés Libanais de voter, ne pouvons-nous pas ouvrir des centres pour que les citoyens puissent voter près de chez eux ?” s’est-il demandé.
Par ailleurs, M. Bassil a assuré que son groupe politique était “prêt à tout mettre en oeuvre pour accélérer l’adoption du budget de 2018”.