Le secrétaire général du bloc du Changement et de la Réforme, Ibrahim Kanaan, a affirmé samedi que « l’attachement au pacte national ne saurait être négociable », réclamant la reconnaissance de ce pacte comme condition à la réalisation des échéances institutionnelles.
M. Kanaan, qui représentait Michel Aoun lors d’un dîner à Fanar, organisé en présence de plusieurs présidents de municipalités du Metn, a estimé que « le respect du pacte ne peut être soumis à aucune négociation ». Il s’est demandé dans ce cadre : « À quoi sert le dialogue si le partenariat n’est pas reconnu ? » Haussant le ton d’un cran, M. Kanaan a averti « toutes les parties, proches ou lointaines », que « la condition pour réaliser toute échéance au plan de la présidence de la République, de la loi électorale et de la représentation dans l’administration est la reconnaissance du pacte et du partenariat ».
Le député aouniste s’est par ailleurs penché sur la crise des déchets, soulignant que « l’accumulation des ordures dans la rue représente une accumulation de corruption, d’intérêts, de cartels, de négligences, d’oppression et de violations des droits des Libanais ». M. Kanaan a estimé que la déliquescence remonte à « des dizaines d’années, au temps de l’accord de Taëf », décrivant ce pourrissement comme « un vol qualifié, qui a coûté au Trésor des milliards et aux Libanais leur santé ». Il en a attribué la responsabilité « aux mini-États et aux fermes » ainsi qu’à ceux qui concluent « des marchés suspects »