Durant les dix jours du mois de Muharram, période au cours de laquelle les chiites libanais commémorent la tragédie de Achoura, les forces de sécurité et l’armée libanaises étaient en état d’alert maximum, à l’affût du moindre mouvement terroriste suspect. Toutes les institutions militaires et de sécurité ont collaboré ensemble : leurs efforts ont permis l’arrestation d’une dizaine de terroristes appartenant à des cellules takfiristes.
La Direction générale de la sureté générale et les services de renseignements militaires ont arrêté deux terroristes qui étaient sur le point de commettre deux opérations suicidaires dans deux centres religieux, dans la banlieue-sud de Beyrouth.
Autrement dit, la banlieue sud de Beyrouth a été épargnée d’un carnage évident, sachant que l’un des terroristes, arrêté le mercredi 5 Octobre dernier à Beyrouth, dans le quartier Cola, a avoué qu’il se préparait à se faire exploser au cours de la prière de vendredi -soit deux jours apré son arrestation- dans l’une des plus grandes mosquées de la banlieue-sud de Beyrouth .
Selon des sources citées par le quotidien asSafir, l’enquête confirme que le recruteur de ces deux kamikazes (un émir de Daesh à Raqqa ) les a envoyés durant la même période, sans que les deux kamikazes ne se connaissent .
Mais encore, l’enquête a révélé que deux groupes logistiques fournissaient à ces deux terroristes tout ce dont ils avaient besoin, notamment: lieu de résidence, moyens de transport, informations sur les lieux ciblés, ceintures d’explosifs et ce jusqu’à la date fatidique de l’attentat.
Ces deux groupes aussi ne se connaissaient pas mais recevaient leurs ordres du même recruteur de Daech, à Raqqa .
Autre exploit antiterroriste réalisé par la SG à l’aube de jeudi, dans la région de Bhamdoun (montagne ): l’arrestation de huit personnes, à l’intérieur d’un entrepôt, rempli de munitions et d’explosifs. Cet entrepôt appartient à une personne liée au front al-Nosra , un commerçant d’armes.
Sauf que dans son entrepôt, les forces de sécurité ont fait une découverte important: en plus des grenades et des roquettes, elles ont confisqué une «Fly Cam» (une petite caméra placé sur un cellule1drone de basse altitude) , capable de transporter une petite charge d’explosifs.
Durant l’enquête, le propriétaire de l’entrepôt a avoué avoir vendu des explosifs pour plus d’une organisation, y compris Daesh. Mais il a surtout affirmé aux enquêteurs : «Si vous êtiez venu hier, vous auriez trouvé six Fly Cam». L’homme en a vendu cinq pour al-Nosra!
Parallèlement , la SG a arrêté un autre suspect dans la région de Tyr. Il était mis sous surveillance et avait reçu récemment des sommes d’argent, transférées en son nom depuis Raqqa. Durant son interrogatoire, l’homme a avoué qu’il était venu au Liban récemment, après avoir subi plusieurs formations dans le domaine des explosifs