Des forces de sécurité locales ont été déployées jeudi dans le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban, a déclaré un commandant, mettant fin à des affrontements sporadiques entre factions palestiniennes et un groupe takfiriste.
Les combats, qui ont fait neuf morts et plus de 50 blessés, ont provoqué la fuite de nombreux habitants et forcé les écoles et les magasins à fermer dans et autour du camp de Aïn el-Heloué, dans le sud du Liban.
Le commandant, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, a indiqué que les forces de sécurité locales, dont une centaine de combattants de factions palestiniennes, avaient pu se déployer à travers le camp après un cessez-le-feu conclu mercredi soir.
En vertu d’un accord de longue date, l’armée libanaise ne pénètre pas dans les camps palestiniens où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.
« Les forces de sécurité se sont déployées dans le quartier Al-Tiri, qui a été l’épicentre des affrontements », a dit le commandant.
« Des groupes takfiristes » se sont retirés de certaines zones pour éviter davantage de combats, selon lui, rapporte l’AFP.
Les accrochages avaient éclaté vendredi lorsque les principales organisations palestiniennes du camp s’étaient déployées en vue de combattre l’influence d’un groupe takfiriste local lié à Bilal Badr, un militant d’Al-Qaïda recherché.
Selon le commandant, ce dernier n’a pas voulu se rendre aux forces de sécurité palestiniennes pour être remis aux autorités libanaises.
Il est notamment suspecté de « terrorisme » et d’appartenir à un groupe armé, selon un responsable de sécurité libanais.
Le camp a été endommagé par les combats pendant lesquels certains habitants étaient pris au piège dans leurs maisons.
Aïn Héloué, où vivent 61.000 Palestiniens, dont 6.000 venus de Syrie, abrite différents groupes armés et est régulièrement le théâtre d’affrontements entre les principales organisations et des petits groupes takfiristes.