Actuellement, les différentes parties libanaises sont unanimes à soutenir la tenue des élections parlementaires dans les délais constitutionnels, sans qu’il n’y ait pour autant un accord sur la loi électorale convenable.
Cette unanimité s’inscrit dans le cadre de l’entente régionale et internationale sur la question libanaise, une entente qui a facilité l’élection d’un président et la formation du gouvernement.
Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov avait déclaré que « Damas aurait été tombé aux mains des terroristes dans les deux ou trois premières semaines, si la Russie n’était pas intervenue ».
De telles déclarations faites par les acteurs clés dans la région, l’Iran et la Russie, qui se préparent à la conférence d’Astana sur la Syrie, redessinent la forme de l’intervention régionale et internationale en Syrie et au Liban, et confirment que la conjoncture régionale sera maintenue sous sa forme actuelle.
La loi électorale: divergences en prélude à l’entente
En effet, la Russie et l’Iran scrutent les horizons de la coopération américaine avec la Russie après l’investiture du nouveau président US Donald Trump.
Moscou mise sur une solution au problème ukrainien, sur une levée des sanctions, tout comme sur l’avenir de l’accord nucléaire avec l’Iran, et le traitement des dossiers régionaux en suspens. Ces deux pays se verront face à une nouvelle forme de la relation conjointe à l’ombre des décisions de Trump, de la conférence d’Astana et de l’accord russo-turc sur la Syrie.
Ni l’avenir politique et géographique de la Syrie, ni la situation au Yémen, ni celle en Irak où la guerre contre Daech se poursuit à Mossoul ne semblent connu.
Partant de là, la vision irano-russe pour le Liban nécessite plus de temps pour qu’elle s’élabore complètement.
Le Liban doit donc attendre les développements régionaux, sans que le climat d’apaisement interne qui a favorisé la formation d’un gouvernement national ne soit affecté.
Cependant, ce pays ne connaitra son salut définitif que s’il est mis à l’écart des séismes de la région, et que des élections parlementaires soient tenues dans les délais.
Pendant ce temps, le Liban vit une période d’attente, d’ici jusqu’à ce que l’échéance électorale soit tenue. Les Libanais devraient patienter deux ou trois mois, le temps que les ententes régionales, notamment irano-saoudiennes, aboutissent à leur fin.
Consolider l’accalmie et la stabilité
Le pays pourra alors profiter de cette opportunité pour consolider l’accalmie politique interne, qui pourrait aider à contenir les répercussions des guerres qui ravagent la région. Ceci favorisera également la stabilité intérieure, et aidera les services de sécurité à conjuguer leurs efforts pour poursuivre leur lutte contre le terrorisme qui guette toujours le Liban.
Sur ce point, le directeur général de la sureté générale Abbas Ibrahim a affirmé la semaine en cours que le Liban a réussi à avorter les projets terroristes à travers le démantèlement de plusieurs réseaux terroristes récemment. Mais pour lui, cette lutte doit se poursuivre parce que le terrorisme cherche une brèche pour frapper dans le pays.
D’ailleurs, ce vendredi soir, les groupes terroristes ont lancé une roquette depuis le jurd de l’Anti-Liban. Elle s’est abattue dans un terrain agricole dans le village de Nabi Osman proche de Baalbek, sans faire de dégâts matériels ni de blessés.
Il s’agit de la deuxième roquette tirée dans ces dernières 48heures.
De retour à la loi électorale à adopter, il suffit d’attendre la troisième étape de l’entente régionale pour accélérer l’entente intérieure sur la loi en question, ce qui permettra de tenir les élections parlementaires aussi rapidement que les élections présidentielles.