Preuve supplémentaire que les Etats-Unis font tout pour garder l’armée libanaise en état d’impuissance : les équipements qui lui sont accordés sont défectueux ou caduques.
Tous les véhicules blindés jordaniens obtenus par le Liban ont besoin d’entretien et certains d’entre eux nécessitent un entretien total car ils ne sont pas utilisables, indique le journal libanais al-Akhbar
Ce dernier rend compte entre autre d’une vingtaine de chars de type M60 délivrés récemment à l’armée libanaise par la Jordanie. Le royaume hachémite en est à sa deuxième livraison d’armements au Liban. En 2010, il lui avait aussi accordé une dizaine de ces chars.
Tous, selon al-Akhbar, sont dans une situation délabrée.
« La majeure partie du cadeau jordanien n’est pas utilisable. Ce sont des chars destinés aux pièces détachées ou que l’armée jordanienne voulait éliminer. Alors, les Américains leur ont demandé de les envoyer au Liban », poursuit le journal libanais.
Les missions de l’armée doit se cantonner à celles de policiers ou d’agents de lutte contre le terrorisme », déplore le journal.
D’après le quotidien libanais, le problème ne réside pas chez le commandement de l’armée libanaise, mais chez les autorités libanaises qui acceptent que l’institution militaire reste l’otage des Etats-Unis.
S’accaparant l’aide militaire au Liban, Washington refuse l’édification d’une armée libanaise puissante pour la simple raison de favoriser la supériorité militaire de l’entité sioniste
Quand bien même plusieurs pays ont exprimé leur disposition à armer le Liban, dont la Russie, la Chine et l’Iran, certains comme des dons militaires, mais leurs propositions ont toutes été rejetées.
Des avions israéliens!
Pire que les équipements défectueux, les Etats-Unis livrent à l’armée des équipements fabriqués par les Israéliens. C’est le cas des deux avions Super Tucano qui lui ont été donnés. Ils font partie d’une transaction de 6 exemplaires financés par l’Arabie saoudite et dont la livraison devrait être achevée en 2019.
Etant une version plus moderne de l’appareil brésilien Tucano, le développement de cet hélicoptère a été cédé à la société israélienne Elbit Systems. Celle-ci produit son ordinateur, ainsi que son écran d’affichage, et ses systèmes de navigation et de stockage d’informations, c’est-à-dire son cerveau.
Quand bien même le Liban n’est pas concerné par le coût de ces deux hélicoptères payés aux Israéliens par les Saoudiens, mais il le sera surement pour le prix de leur entretien. S’il revient à la société mère, israélienne en l’occurrence, il tomberait sous le coup de la Loi libanaise qui interdit les transactions avec les Israéliens. Et le Liban se trouvera dans une situation critique.
Manifestement, l’envoi de ces appareils ne sert que les intérêts des Israéliens, lesquels sont d’autant plus bénéficiares qu’ils peuvent aussi espionner tout agissement libanais à bord de ces avions.