Sans la vigilance des services de renseignements de l’armée libanaise et du département des renseignements de la Sûreté générale, le Liban aurait connu un Nouvel An sanglant avec plus de deux attentats-suicides qui étaient sur le point d’être exécutés au sud, au nord et dans la banlieue-sud de Beyrouth a rapporté le quotidien libanais alAkhbar.
En effet, selon des sources sécuritaires, les renseignements militaires ont réussi à démanteler une cellule terroriste affiliée au chef takfiriste du Front alNosra, le fugitif Chadi Mawlaoui, composée de 11 membres, à Tripoli.
La plupart des détenus avaient prêté allégeance à Mawlaoui. Voire, ils le connaissaient déjà avant sa fuite dans le camp des réfugiés palestiniens de Ain elHelwé, à Saïda, au Liban-sud. La surveillance des communications a révélé qu’ils recevaient leurs ordres directement de Mawalaoui.
Les sources ont révélé qu’ils avaient l’intention d’envoyer plus d’une voiture piégée dans la banlieue sud de Beyrouth.
D’ailleurs, la quantité des explosifs saisis lors de leur arrestation indiquent qu’ils pouvaient piéger quatre voitures, sachant que quatre détonateurs à distance ont été trouvés, sans compter une grande quantité de grenades et de munitions de type RPG. Egalement , les hommes du renseignement militaire ont trouvé une ceinture d’explosifs sur l’une des personnes arrêtées, un revolver équipé d’un silencieux.
Les enquêtes préliminaires ont révélé que les détenus avaient aussi pour mission d’assassiner deux hauts- officiers de l’armée, dont un à la retraite. Mais aussi d’attaquer des rassemblements populaires.
Pour ce qui est de la deuxième opération liée à Daech, elle aurait due être exécutée par un jeune syrien . Ce dernier était chargé de commettre un attentat suicide en Syrie, sauf que son responsable directe, un Libanais fugitif, l’a convaincu d’exécuter sa mission contre un objectif libanais. Il a accepté. Il résidait dans l’un des villages du sud du Liban . Son responsable l’a informé de patienter quelques le temps afin de préparer le terrain sur le plan logistique.
Fort heureusement, les renseignements de la sûreté générale l’ont arrêté avant qu’il ne passe à l’acte. Le suspect a avoué qu’il comptait commetre un attentat mais qu’il attendait qu’on lui remette la ceinture d’explosifs.
Quant à l’identité des autres membres de la cellule, les sources de sécurité ont affirmé que le détenu ne disposait d’aucune information sur leurs vrais noms, il ne les connaîssait que par leurs surnoms.
Fait marquant dans l’affaire Mawlaoui, est le retour sur la scène libanaise du front alNosra, surtout que Mawlaoui qui s’est réfugié dans le camp de réfugiés d’Ain al-Hilweh, leur avait demandé de se tenir prêt pour agir car il comptait leur fournir des voitures piégées .
Selon une source de la sécurité, » ce come-back d’alNosra est révélateur, sachant qu’il s’est traduit par le retour de Mawlaoui sur la scène libanaise alors qu’il avait disparu de Tripoli en Octobre 2014. De plus, Mawlaoui avait pris soin de ne pas apparaître publiquement afin de suggérer qu’il ne se trouvait plus dans le camp de réfugiés d’Ain al-Hilweh.
La source a souligné que cette affaire soulève des questions sur » la responsabilité des factions palestiniennes qui permettent la présence de Mawlaoui chez eux, surtout qu’il est impliqué dans des actes terroristes qui visent des cibles à l’intérieur du Liban ».