Une guerre «dévastatrice» entre Israël et le Hezbollah est probable d’ici la fin «de l’année 2018», a déclaré le chef d’état-major de l’armée israélienne dont les propos ont été rapportés par le quotidien israélien Al-Masdar.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Gadi Eisenkot, a annoncé que le déclenchement d’une guerre, qu’il a qualifiée de «dévastatrice», contre le mouvement chiite libanais Hezbollah, pourrait survenir durant l’année 2018, excluant toute possibilité d’une intervention militaire iranienne dans le conflit, selon le quotidien israélien Al-Masdar, dans son édition du 1er avril 2018.
«Les risques de guerre cette année sont plus grands que durant les trois premières années de mon mandat et je dirigerais probablement l’armée dans une guerre qui éclatera au cours de mes deux dernières années de service» a déclaré le plus haut responsable militaire israélien, cité par le journal.
«La plus grande menace militaire pour Israël réside dans le front nord de l’État hébreu, et ce sont l’Iran, la Syrie et le Liban», a-t-il ajouté en soulignant que les opérations militaires de son pays en Syrie se poursuivaient «et ne cesseront pas».
Si cette guerre venait à éclater, avertit le général Eisenkot, elle ne sera pas comme celles d’avant et «tout ce qui est utilisé par le Hezbollah au Liban sera détruit, de Beyrouth au dernier point dans le sud». Et d’ajouter qu’Israël avait déjà fixé «des milliers de cibles au Liban pour les frapper en cas de guerre contre le Hezbollah», soulignant que «l’ampleur du désastre serait tellement grande qu’elle marquera la mémoire de tous les habitants de la région», selon le journal.
Quant à l’éventualité d’un soutien iranien au Hezbollah en cas de guerre, le général Eisenkot a estimé que «la probabilité que cela se produise est très faible», selon Al-Masdar.
Le Hezbollah, mouvement chiite libanais, est allié à la fois aux autorités iraniennes et au pouvoir syrien. Plusieurs guerres ont opposé le mouvement à Israël. La dernière en date en 2006 a duré un mois. Israël considère l’organisation islamiste comme l’une des menaces les plus sérieuses contre sa sécurité.