Ibrahim Kanaan, député du Metn et membre du bloc du Changement et de la Réforme, a annoncé hier que les députés du bloc vont participer à la séance prévue le 31 octobre pour élire un président de la République et que, contrairement aux rumeurs qui circulent, cette séance ne sera pas reportée.
« Le bloc va participer à la prochaine séance à la Chambre pour traduire l’accord sur l’accession de Michel Aoun à la présidence de la République… Nous voulons que cette élection soit démocratique et pour tout le Liban, et, comme a dit le général Aoun, le combat n’est pas fini mais débute après l’investiture », a dit M. Kanaan à l’issue de la réunion hebdomadaire du bloc aouniste, excluant tout report de la séance du 31 octobre.
Interrogé par les journalistes sur la « majorité » selon laquelle le prochain chef de l’État devra être élu, M. Kanaan a noté que « le premier tour de vote a eu lieu il y a deux ans ». La séance du lundi 31 octobre s’inscrit donc, selon M. Kanaan, dans le cadre du second tour. Un candidat à l’élection présidentielle peut, selon cette interprétation, se contenter de 65 voix pour accéder au palais de Baabda.
M. Kanaan a par ailleurs évoqué les soutiens politiques dont le CPL est fort aujourd’hui et qui traduisent, selon lui, un véritable respect du pacte national. « Les accords qui ont eu lieu dernièrement ont été bâtis sur un véritable partenariat islamo-chrétien et sont une traduction effective des règles du pacte national, loin de la logique des tandems », a déclaré M. Kanaan.
Il faisait référence aux soutiens apportés successivement par le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et le leader du courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature du chef du bloc et fondateur du Courant patriotique libre, Michel Aoun, à la présidence de la République.
« Les initiatives qui sont prises aujourd’hui ont aboli les frontières entre ce qu’on a appelé le 8 Mars et le 14 Mars et ont libanisé la présidentielle, chose qui n’avait pas eu lieu depuis longtemps, a assuré M. Kanaan. Les Libanais s’étaient habitués à recevoir le mot d’ordre de l’extérieur pour la présidentielle.