Le secrétaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, le député Ibrahim Kanaan, a signalé que la commission des Finances se réunira lundi prochain pour discuter du dossier des déchets et que certaines vérités allaient être dévoilées.
“J’ai convoqué la commission des Finances à deux reprises et à chaque fois, la séance était ajournée en raison de l’absence de certains ministres (…). La séance de lundi sera donc tenue en dépit des absences et les vérités seront dévoilées”, a-t-il martelé, lors de l’émission “Kalam el-Nas”, diffusée jeudi soir sur la chaîne LBCI, en réponse à une question sur le sort de l’usine de traitement des déchets de Karantina dont le cahier des charges avait été soumis au gouvernement depuis février 2016.
Il a alors mis l’accent sur les mesures adoptées par son groupe politique concernant le dossier des déchets, rappelant que le CPL fut celui qui refusa la prorogation du mandat de la compagnie Sukleen en 2010, qui appela à la répartition des revenus des municipalités et qui vota contre le plan du gouvernement relatif aux déchets en mars 2016.
Par ailleurs, M. Kanaan a dénoncé la tenue de la séance du Conseil des ministres hier jeudi, se disant étonné par la démarche du Premier ministre Tammam Salam “qui a préféré tenir une séance non constitutionnelle, alors qu’il aurait été possible de la reporter pour éviter les problèmes et trouver des solutions”.
“Comment une séance peut-elle être constitutionnelle en l’absence de 90% des composantes chrétiennes – dont le CPL, les Forces Libanaises, le parti Kataëb et le Tachnag?” s’est-il demandé. “Même l’absence du ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk est significative”, a-t-il ajouté.
“Notre bloc s’oppose au non respect du partenariat national. Les lois sont contournées au Conseil des ministres alors que cette institution devrait travailler d’une façon saine. Le soulèvement contre la Constitution se poursuit depuis les années 90 et ceci ne peut plus durer”, a-t-il signalé.
Selon le député, l’affront a été imposé au CPL “qui ne va pas démissionner du gouvernement tant qu’il est possible de pousser les parties concernées à revenir sur leurs erreurs”.
Tout en dénonçant le cumul des transgressions des lois dans la vie politique, ce qui ne manquerait pas à mener le pays à la catastrophe selon ses propres termes, M. Kanaan a souligné que la promulgation d’une loi électorale était une priorité, afin de donner naissance à un nouveau Parlement qui, à son tour, élira un chef de l’Etat qui représente le peuple.
“Le système démocratique ne peut durer avec tous ces compromis qui violent la Constitution (…)! Nous ne voulons pas nous soumettre aux crises régionales mais agir par nous-mêmes pour sortir du tunnel”, a-t-il conclu