Le chef du Courant “Futur”, l’ancien Premier ministre Saad Hariri, a déclaré ce vendredi, qu’il ne commet pas de suicide politique, en soutenant la candidature du chef du bloc parlementaire du “Changement et de la Réforme”, le général Michel Aoun, à la présidence de la République.
“Au contraire, je me suis entendu avec le général Aoun et je sais parfaitement qu’il n’y a aucune opposition régionale concernant le soutien que je lui ai apporté”, a affirmé M. Hariri lors d’une émission télévisée sur la chaîne “LBCI”.
M. Hariri a annoncé attendre la séance électorale prévue lundi afin de “finaliser tous les aspects de la question, notamment la présidence du gouvernement”.
“Le candidat de la République iranienne était le vide. A travers l’élection d’un Chef de l’Etat, nous pourrons vaincre le vide”, a-t-il ensuite clamé, précisant que le bloc parlementaire du “Futur” soutenait sa décision et votera en faveur du général Michel Aoun.
Le chef du “Futur” a souligné que ce qui se passe aujourd’hui sur la scène politique libanaise était une victoire pour l’Arabie saoudite. “L’accord de Taëf a remporté une victoire et la stabilité du Liban a remporté une victoire, étant donné que le vide prendra bientôt fin”, a-t-il estimé.
M. Hariri a d’autre part critiqué le Hezbollah, affirmant que son candidat était la vacance présidentielle. “Le Hezbollah a commis un péché à l’encontre du Liban, en raison de son ingérence dans les affaires des pays arabes”, a-t-il dit, appelant à tenir l’Etat à l’écart des conflits en cours dans la région arabe.
Concernant la relation entre son groupe politique et le Président de la Chambre, Nabih Berri, le chef du Courant “Futur” a exprimé son soutien à M. Berri. “Je respecte le président Berri qui est un ami et un frère, et nous avons été à ses côtés et nous le serons toujours”, a-t-il martelé.
Interrogé sur l’existence d’éventuelles divergences entre M. Berri et le Hezbollah, il s’est contenté de répondre que “cela est possible”.
En ce qui concerne la formation du gouvernement, l’ancien Premier ministre a enfin indiqué que “si le camp adverse entravera la mise en place du cabinet, il défiera alors le général Aoun et non pas Saad Hariri”