« Nous vivons un moment historique, même s’il n’est pas du goût de tout le monde. » C’est par ces mots que le chef du parti des Forces libanaises Samir Geagea a commencé hier son allocution, prononcée dans le cadre d’une conférence organisée par les FL et portant sur une gestion plus transparente des ressources pétrolières du pays.
« En 40 ans de vie politique, nous avons fait beaucoup de choses. Parfois, nous avons échoué, d’autres fois nous avons réussi. Je ne vous cache pas que nous nous sommes réunis très souvent au sein du parti, que ce soit au niveau du bloc parlementaire, du conseil exécutif ou du comité central et nous avons pleinement réfléchi à la question de la présidentielle. Nous avons commencé par poser ma candidature, puis nous l’avons retirée et nous sommes ensuite parvenus à tomber d’accord sur la candidature de Michel Aoun. Nous avons dû prendre des décisions difficiles, tant sur le plan politique que sur le plan psychologique (…) mais nous avons choisi d’agir en notre âme et conscience afin de parvenir à l’objectif désiré qui est l’élection d’un nouveau président de la République pour le pays », a déclaré Samir Geagea devant le parterre de personnalités du monde politique et économique venues assister à la conférence sur la gestion des ressources pétrolières organisée hier à Meerab.
« Alors que la date de l’élection approche, nous avons remarqué que plusieurs secteurs qui ont souffert de la vacance présidentielle ont connu un regain d’activité ces derniers temps de manière graduelle », a noté le chef des FL, avant d’ajouter : « Nous faisons notre possible à l’aune de circonstances précises.» Pour lui, une fois passées l’élection présidentielle et la nomination de Saad Hariri à la tête du gouvernement, le cabinet verra rapidement le jour. « Ce mandat ne sera pas comme les précédents », a-t-il martelé.
« Nous avons fait beaucoup (…) à l’ombre de la paralysie de l’échéance présidentielle, comme tout le monde le sait. Cela a rendu notre mission quasi impossible », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Pour la première fois depuis longtemps, nous avons un président qui a été fabriqué à 100 % au Liban. » Samir Geagea a enchaîné en indiquant que certaines composantes du pouvoir refusent d’admettre que nous pouvons faire preuve de détermination nationale. Mais, alors même que « certaines parties régionales veulent prolonger la vacance présidentielle, le seul fait pour certaines parties politiques d’être tombées d’accord nous a permis de tenir des élections présidentielles entièrement fabriquées au Liban »