(AFP) C’était dans l’air du temps, c’est tombé. Le président du FC Nantes, Waldemar Kita, a confirmé le départ de son entraîneur Claudio Ranieri. L’Italien était arrivé il y’a un an.
Mardi soir, le FC Nantes avait organisé une soirée avec ses partenaires au cours de laquelle le technicien italien avait déclaré “j’ai été content d’être avec vous. Je souhaite le meilleur à Nantes”.
Interrogé par RMC en marge d’une réunion sur le projet de nouveau stade sur ces déclarations, l’homme d’affaires franco-polonais a confirmé: “On ne peut rien vous cacher”.
“Hier soir, on a eu la réunion avec les sponsors, il y a fait allusion, il a remercié tout le monde. Il faut le remercier pour tout le travail qu’il a fait. Ça n’a pas toujours été facile. Il y a du regret, c’est comme ça, c’est la vie. Non, on ne partira pas fâchés”, aurait-il ajouté, toujours cité par RMC.
Mais au téléphone avec l’AFP, M. Kita a assuré n’avoir voulu que confirmer les propos de Ranieri. “Je n’ai jamais dit que Claudio Ranieri allait quitter le club”, a-t-il insisté.
Un départ de l’Italien serait pourtant tout sauf une surprise, puisqu’il est annoncé de longue date. Arrivé pour reprendre un FC Nantes abandonné en rase campagne par Sergio Conceiçao parti à Porto cet été, le “Mister”, champion d’Angleterre surprise avec Leicester a fait rêver pendant quelques mois les Canaris à l’Europe.
Longtemps 5e, mais avec un jeu reposant presque exclusivement sur le défense, une expression offensive minimaliste et une réussite maximale, les jaunes et verts ont fini par s’épuiser en raison d’un effectif trop juste qualitativement et quantitativement.
Le fossé a fini par se creuser entre le président et son entraîneur, notamment quand le nom de Ranieri revenait avec insistance au début de l’année pour prendre en main la sélection italienne.
Jamais Kita n’a donné le sentiment de vouloir vraiment garder son coach et celui-ci a parfois semblé avoir déjà la tête ailleurs, allant même contre l’avis de celui qui lui a offert un pont d’or pour venir, en alignant par exemple Léo Dubois face à Lyon, futur club du latéral.
Des médias locaux comme 20 Minutes assurent que le “casting” pour trouver son successeur bat son plein avec Jocelyn Gourvennec, ancien entraîneur de Guingamp et de Bordeaux, mais aussi et surtout ancien joueur de Nantes, en pole position.
L’ancien entraîneur de la réserve du Barça, l’Espagnol Gerard Lopez Segù, 39 ans, figurerait aussi dans les petits papiers de Kita, qui aime beaucoup les techniciens étrangers.
La dernière journée de championnat, avec la réception de Strasbourg à la Beaujoire, sera sans doute l’occasion, si ce n’est pas fait avant, d’éventer officiellement ce secret de polichinelle, même si M. Kita sera alors en déplacement d’affaires en Chine.