Depuis l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, les médias français et européens se déchaînent. Les dirigeants européens ne cessent de multiplier les déclarations et de dicter des leçons. Les responsables politiques français mettent en garde le protectionnisme économique, tandis que les Allemands insistent sur le multiculturalisme, ainsi que sur leur bonne gestion de plusieurs crises dans le monde notamment celle des réfugiés.
Cependant, le comportement des dirigeants européens et américains a mis l’Occident en général en mauvaise posture. L’horrible gestion du libéralisme, l’accaparement et la répartition inégale des richesses ont donné l’opportunité aux prêcheurs du protectionnisme d’être écoutés par les peuples. Ils ont su et pu capter l’attention des opinions publiques. Si ce repli sur soi dans un monde voué de plus en plus au fait de la mixité et au métissage était l’affaire d’un seul peuple, nous aurions pu dire que c’était une exception. Tandis qu’actuellement c’est tout l’Occident qui tangue sur cette thématique.
La détestable gestion des frontières européennes, accompagnée par la menace terroriste a permis aux prêcheurs d’un rétablissement des frontières physiques d’être entendus. Aujourd’hui, à cause de ces formes de gestions politiques, à cause des guerres dans le monde, des menaces qui pèsent sur nous tous, les peuples sont exaspérés, l’immigration devient un problème, la différence est de moins en moins acceptée, parfois même par des individus de la même communauté, peuple ou pays.
Quant à ceux qui préféraient voir Hillary Clinton au pouvoir, où encore qui regrettaient Barack Obama, il convient de leur préciser qu’Obama, prix Nobel de la Paix, ainsi que son administration ont maintenu et multiplié les foyers de guerres dans le monde. Des guerres qui ont coûté et coûtent encore très cher à tous les peuples de la Terre. Le couple Obama est certainement exemplaire au niveau moral et conjugal, pas de scandale, pas de secrétaires qui interférent dans le couple présidentiel, mais cela est-il suffisant ? Que pensent les supporters américains, français et européens des guerres militaires et économiques dans le monde, déclenchées par l’ancien président Barak Obama, au nom de la liberté et de la Démocratie, au prétexte de l’intérêt du peuple américain. Nous nous posons la question suivante : où est l’intérêt du peuple américain dans toutes ces guerres ? Mais pour certains esprits, tuer d’autres individus, saccager des pays, réduire des nations en miettes est justifiable au nom d’une quelconque lutte. En revanche tromper sa femme, c’est un acte très grave…
Quant à Hillary Clinton, il suffit de reprendre les quelques dizaines de mails extraits de sa boîte et divulgués par Wikileaks prouvant son implication dans les crises qui ont saccagé les pays arabes, connues sous le nom du printemps arabe, notamment son implication en Libye.
Nous avons eu l’habitude en Occident d’entendre deux types de discours politiques, avant et après une élection. Le président Trump a dit ce qu’il a à dire, il a fait ses promesses, il a spéculé sur l’imaginaire collectif des Américains et il a été élu. Toutefois, le nouveau président américain arrive dans une diplomatie déjà en marche, organisée pour affronter l’avenir, notamment en politique étrangère où les changements s’effectuent seulement en cas de défaite. Donald Trump et ses électeurs ne sont pas seuls au monde, ils sont contraints de se plier à la mondialisation, au numérique et au manque de frontières physiques. De ce fait, le protectionnisme de M. Trump va vite prouver ses limites. Un protectionnisme accompagné par la faillite américaine sur la scène internationale ne peut qu’asphyxier les Etats-Unis précipitant la chute de l’Empire. Trump est-il un signe des temps ? Si nous étions purement croyants nous pourrions dire que Trump est le châtiment par excellence des Etats-Unis pour ses pêchés commis toutes ces années. Toutefois, les Etats-Unis peuvent être le châtiment de Trump, voyant en lui le Messie des temps modernes mais il pourrait être rapidement crucifié.
Nous avons eu l’habitude depuis des décennies d’avoir des changements à la tête des Etats-Unis sans pour autant avoir un changement fondamental dans sa politique impérialiste, dominante et globalisante. Donald Trump a trois alternatives qui s’offrent à lui : soit de faire vraiment ce qu’il a promis menant les Etats-Unis au périple, soit de faire un minimum ce qui risquerait de décevoir ses électeurs, soit d’entrer dans la danse et suivre le mouvement. Tout cela semble répondre à des logiques évolutives dans le temps et dans l’espace