Des sources militaires libanaises ont révélé que le groupe terroriste wahhabite Daech se prépare à déloger le front al-Nosra et les brigades Ahlul-Cham dans les jurd frontaliers avec la Syrie, au nord-Est du Liban.
D’après ces révélations, publiées par le journal al-Akhbar dans son numéro de mardi, l’armée libanaise a décrété l’état d’alerte maximale dans ses rangs, notamment dans le jurd d’Aarsal et ses alentours, où sont déployés ses forces et ses postes.
L’armée a convoqué des renforts et des équipements supplémentaires pour fermer toutes les brèches sécuritaires au long de la région montagneuse et les plaines avoisinantes.
En effet, après des opérations de surveillance, l’armée a constaté que Daech s’apprête à mener une invasion et une série d’attaques suicide contre le front al-Nosra et les brigades Ahlul-Cham, positionnés en face de Daech.
Mais le véritable danger réside dans le contrôle par Daech de zones proches des positions de l’armée, ce qui accroit les risques d’infiltration de terroristes pour mener des attentats suicide contre l’armée et les habitants d’Aarsal.
D’après les données sur le terrain, les groupes terroristes sont déployés sur une superficie de 480 km². Daech en contrôle les deux tiers, alors qu’al-Nosra et Ahlul-Cham se partagent le tiers restant.
Selon les estimations, le nombre de miliciens terroristes s’élève à 1200, 600 effectifs dans chaque camp.
Daech profitera de la plaine qui le sépare de ses rivaux pour s’infiltrer dans les positions de l’armée et Aarsal, ce qui représente un grand danger militaire.
Sachant que les groupes de Daech dans cette région semblent agir indépendamment de la structure organisationnelle du groupe wahhabite s’étendant de l’Irak, vers la Syrie et le Liban. Ils ont recours à la politique de la pression directe et des loups solitaires, et multiplient leurs opérations suicides pour réaliser leurs objectifs.
Dans ce même contexte, Daech tente de lever le siège qui lui est imposé de toutes les directions : L’armée libanaise l’encercle depuis ses positions militaires parsemées au long de la région s’étendant de Ras Baalback jusqu’à Qaa, alors que l’armée syrienne et le Hezbollah imposent un siège sur Daech depuis les territoires syriens.
Il ne s’agit pas pour Daech de lever simplement le siège, mais d’assurer aussi des voies de ravitaillement, désormais bloquées.
Ce groupe terroriste tente à travers son contrôle de toute la zone géographique en question de réaliser deux objectifs clé :
1- Assurer une région géographique propice pour rassembler ses effectifs après s’être débarrassé de ses adversaires, et devenir par la suite le porte-parole exclusif dans toute négociation ou dans toute formation d’un nouveau front militaire. Ceci pose des grands risques militaires et sécuritaires pour le Liban.
2- Prendre le contrôle d’une région stratégique vitale, proche des positions de l’armée libanaise et de la région d’Aarsal. Si Daech parvient à la région al-Malahi, qui abrite un camp de 11 mille déplacés syriens, ceci lui permettra de confisquer les aides humanitaires et de pousser les réfugiés à se déplacer au cœur de la ville d’Aarsal