L’actuel PDG des constructeurs d’automobiles Nissan et Renault, Carlos Ghosn, va aussi devenir celui du groupe japonais Mitsubishi Motors après une prise de contrôle partielle de ce dernier par Nissan, a affirmé mercredi le journal économique Nikkei.
M. Ghosn va ainsi prendre en main la restructuration après l’entrée de Nissan au capital du groupe à hauteur de 34% dans le courant du mois, a précisé le quotidien japonais.
Cette nomination comme président du conseil d’administration devrait être approuvée en décembre par les actionnaires et administrateurs de Mitsubishi Motors, est-il indiqué.
L’actuel patron du groupe, Osamu Masuko, devrait rester en poste en tant que directeur général.
Contactée par l’AFP, une porte-parole de Mitsubishi Motors n’a pas souhaité commenter dans l’immédiat ces informations.
Mitsubishi Motors est en pleine phase de convalescence après un scandale de maquillages de données sur ses véhicules, une vilaine affaire qui aurait pu mettre en péril l’entreprise si Nissan (qui lui achète des mini-véhicules pour les revendre sous sa marque) n’avait pas volé à sa rescousse.
En prenant un tiers de l’entreprise en vertu d’un accord annoncé en mai, Nissan entend conduire une restructuration bénéfique pour les deux, Mitsubishi Motors disposant de technologies qui peuvent être utiles à Nissan et les méthodes appliquées chez ce dernier pouvant être efficaces aussi chez Mitsubishi Motors.
Ce constructeur avait, le 20 avril, admis des manipulations de données sur quatre modèles de mini-voitures, dont deux construits pour Nissan. Mitsubishi Motors a ensuite avoué avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans sur plusieurs autres véhicules, d’où cette enquête du gouvernement.
Du fait de cette délicate épreuve, le constructeur japonais devrait accuser au cours de l’exercice 2016-2017 sa première perte financière en huit ans.
L’annonce de la probable arrivée de M. Ghosn chez Mitsubishi Motors a fait bondir de 7,85% l’action du constructeur à la clôture de la Bourse de Tokyo