Le siège patriarcal de Bkerké a réuni mardi les chefs des Forces Libanaises Samir Geagea et du Courant Patriotique libre, Gebran Bassil, au moment où des efforts sont entretenus par l’ancien Premier ministre Saad Hariri afin de trouver une solution à la crise présidentielle.
Le ministre Bassil a annoncé à l’issue de sa rencontre avec le prélat maronite que son parti politique refusait toute condition à l’élection d’un président, réitérant son attachement au pacte national, en ce qui concerne la loi électorale ou l’élection du président. “Le président est le garant du pacte national et de la Constitution, et ce en faveur de tous les Libanais, musulmans et chrétiens” ,a-t-il dit.
Selon ses propos, sa vision au sujet de la gouvernance du pays et de la responsabilité émanait toujours de la logique de l’entente et de la reconnaissance de l’autre.
“Il est impossible que nous élaborions des ententes aux dépens de quelqu’un ou dans le but de l’éliminer”, a-t-il conclu.
Par ailleurs, une réunion tripartite a regroupé mardi le patriarche maronite, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil et le ministre de l’Agriculture Akram Chehayeb, afin de discuter de la crise des pommes affrontée par les agriculteurs, incapables de faire écouler leurs récoltes.
Le ministre Chehayeb a annoncé à l’issue de la rencontre que l’exportation des pommes pour la Jordanie débutera le 18 octobre et que l’Egypte en achètera 50 mille tonnes.
“Nous nous sommes accordés à soutenir l’exportation de ce fruit. Ce dossier est épineux à cause de la fermeture des frontières et l’augmentation du taux de change de la monnaie égyptienne. Mais nous nous sommes entendus avec le président d’Egypte Abdel Fattah al-Sissi sur l’exportation des pommes”, a-t-il révélé, avant d’annoncer, en conclusion, que la Russie avait accepté de réduire la taxe sur le tonne de pommes de 250 à 66 dollars américains.
Au sujet de la crise présidentielle, le ministre Chehayeb, a souhaité que les contacts en cours aboutissent à l’élection d’un président de la République.
“Nous sommes en faveur de l’entente et nous soutenons l’arrivée de n’importe lequel des candidats actuels à la présidence”, a-t-il dit.
Il a, en outre, souligné la nécessité de parvenir à un accord sur une nouvelle loi électorale “qui ne nuit à personne”, faisant remarquer que “la table de dialogue est l’endroit propice pour s’entendre sur toutes les solutions”.
La visite de M. Bassil à Bkerké a été suivie par celle du chef des Forces libanaises Samir Geagea. Les deux chefs de partis se sont brièvement entretenus en privé.
De son côté, M. Geagea a affirmé du perron de Bkerké que son parti refusait tout package deal au sujet de la présidentielle, soulignant que le général Michel Aoun n’acceptera pas cette proposition.
“L’élection d’un nouveau président se fait à travers le parlement et la nomination du Premier ministre doit succéder à l’élection présidentielle” a-t-il ajouté..
M. Geagea a souhaité que les négociations de Hariri se poursuivent après son retour de sa tournée dans les pays du Golfe.
Il a enfin révélé la présence de percées dans le dossier des agriculteurs de pommes