En visite au Liban, Marine Le Pen a refusé mardi de porter le voile pour rencontrer le mufti de la République libanaise à Beyrouth. Une décision qui a «surpris» les collaborateurs de ce dernier, lesquels on acté ce «refus de se conformer à cette règle bien connue», regrettant «un comportement inconvenant pour des réunions pareilles». Ils affirment en outre avoir prévenu la veille la candidate d’extrême droite à la présidentielle française de la «nécessité de se couvrir la tête lors de sa rencontre avec son éminence [le mufti, ndlr], selon le protocole», peut-on lire dans un communiqué.
Pourtant, à son arrivée à Aïcha Bakkar au siège de Dar al-Fatwa, la plus haute autorité sunnite du pays, la présidente du FN a ignoré le voile qu’on lui tendait et a tourné les talons. «Vous transmettrez au grand mufti ma considération mais je ne me voilerai pas», a-t-elle dit, selon des journalistes sur place. Marine Le Pen assure quant à elle avoir «indiqué hier qu'[elle] ne [se] voilerai[t] pas.» «Ils n’ont pas annulé le rendez-vous. J’ai donc cru qu’ils accepteraient que je ne porte pas le voile. Je ne me voilerai pas. Ils ont cherché à m’imposer cela, à me mettre devant le fait accompli, eh bien on ne met pas devant le fait accompli», a-t-elle ajouté, toujours devant des journalistes. Son geste a été immédiatement salué par son bras droit Florian Philippot, qui, sur Twitter, y a vu «un magnifique message de liberté et d’émancipation envoyé aux femmes de France et du monde.»