Le président de la République Michel Aoun a souligné, ce lundi, que les forces politiques avaient jusqu’au 19 juin pour aboutir à un accord sur une nouvelle loi électorale et l’adopter, estimant que la proportionnelle “contrôlée” permettrait d’assurer la bonne représentativité des Libanais.
“Toutes les communautés religieuses vivent ensemble au Liban et élisent [leurs représentants] sur une base confessionnelle. Si les élections étaient tenues selon la loi Orthodoxe, à titre d’exemple, les citoyens seraient égaux et minorités et majorités seront représentées”, a-t-il expliqué.
“La loi de 1960 est la plus injuste”, a-t-il ajouté.
Quant à la loi de la “préqualification”, le président a assuré qu’elle n’était pas à caractère confessionnel. “La qualification n’est pas une élection, mais une sélection”, a-t-il précisé.
“Nous ne sommes pas confessionnels, nous travaillons pour assurer les droits de toutes les composantes libanaises”, a-t-il martelé. “La proportionnelle est certes plus juste, mais la répartition de la population ne l’est pas”.
M. Aoun s’est exprimé lors de sa rencontre, au palais de Baabda, avec une délégation de la Ligue des journalistes diplômés, présidée par Dr. Amer Machmouchi.
Il a réitéré qu’il oeuvrait pour le changement et la réforme, mais aussi pour la lutte contre la corruption. “Ceci a débuté dans différents secteurs. Nous avons travaillé pour l’immunisation du système judiciaire afin de le garder à l’égard des pressions”, a-t-il conclu.
Par ailleurs, le président a rencontré des délégations de la fondation “Adiane”, de “l’Union pour le Liban” et des développeurs fonciers