La crise politique ouverte par la démission inattendue du Premier ministre pourrait être “définitivement réglée dans les prochains jours”, a déclaré le chef de l’Etat dans un entretien à La Stampa.
Le président libanais Michel Aoun a affirmé mercredi que le Premier ministre Saad Hariri restera à son poste.
“La crise est derrière nous et M. Hariri continuera à diriger le gouvernement”, a déclaré le chef de l’État dans une interview accordée au quotidien italien La Stampa. La crise politique ouverte par la démission inattendue de Hariri pourrait être “définitivement réglée dans les prochains jours”, a ajouté M. Aoun. “Nous venons de terminer les discussions avec toutes les forces politiques, au sein et à l’extérieur du gouvernement. Il y a un large accord”, a-t-il déclaré au quotidien italien.
M. Aoun a entamé aujourd’hui une visite officielle de trois jours en Italie.
Mardi soir, le chef du gouvernement avait annoncé qu’un début de dénouement de la crise politique allait intervenir à partir de la semaine prochaine.
Le même jour, le patriarche maronite, Béchara Raï, s’était entretenu, à son retour d’Italie, avec le président Aoun au palais de Baabda. Mgr Raï avait fait savoir que le chef de l’Etat lui a assuré qu’un Conseil des ministres se tiendra la semaine prochaine et que les concertations politiques menées actuellement seront à l’ordre du jour de cette réunion. Ce sera le premier depuis que M. Hariri a présenté sa démission le 4 novembre à Riyad avant de décider de la geler dernièrement.
Le président Aoun avait lancé lundi une série de concertations avec les principaux pôles politiques du pays afin de persuader le Premier ministre de revenir définitivement sur sa démission. Ce dernier exige une politique de distanciation effective par rapport aux conflits régionaux, notamment en Syrie, où le Hezbollah, allié de l’Iran, soutient militairement le régime de Bachar el-Assad. C’est pour dénoncer la mainmise du Hezbollah et de l’Iran sur le Liban que Saad Hariri affirme avoir démissionné. Ces discussions doivent se poursuivre après le retour vendredi du chef de l’Etat d’Italie.
Interrogé par ailleurs sur le dossier syrien, M. Aoun a déclaré qu’il y aura un “tournant démocratique”, prévoyant que le président syrien restera au pouvoir.
Également interrogé sur l’avenir du Moyen-Orient, le président libanais a souligné que le Liban devait être “un modèle de coexistence pour la région