Le président de la République, Michel Aoun, qui s’est entretenu lundi avec les ambassadeurs des pays membres permanents du Conseil de Sécurité, de l’Union européenne, de l’ONU et de la Ligue arabe, a exposé devant les diplomates les périls provoqués par le maintien de la présence des refugiés syriens au Liban. Des périls politiques, économiques et sécuritaires, qui pourraient affecter de même la main d’oeuvre libanaise puisque le taux du chômage a augmenté significativement au Liban.
M.Aoun a affirmé qu’il était dans l’intérêt des ces pays et instances de régler l’affaire des refugiés, afin de prévenir une implosion provoquée par les périls précités. Il a noté qu’il serait alors difficile de contrôler le mouvement des déplacés.
Il a demandé aux organisations internationales qui assistent les refugiés de ne point intimider ceux qui ont la volonté de rentrer en Syrie, tant que ce retour est volontaire.
Le président a estimé que la sécurité du Liban est importante tout comme celle des refugiés. Il a rappelé qu’il y avait désormais des zones non affectées par les combats en Syrie, ainsi que des zones calmes.
Selon ses propos, le Liban appelle au retour volontaire des refugiés syriens, non de ceux ayant des problèmes politiques avec le pouvoir dans ce pays.
“Nous demandons un retour sécurisé à ceux qui ont fui en raison du conflit. Ce que nous demandons met fin aux souffrances des refugiés et empêche les répercussions sur la scène libanaise”, a expliqué le président.
“Ma patrie n’est plus en mesure de supporter davantage. Le Liban appelle la communauté internationale à accélérer le règlement de la crise des réfugiés”, a-t-il affirmé.
Le président Aoun a remis aux diplomates des lettres adressées aux présidents de leurs pays, au secrétaire général de l’ONU et au chef de l’Union Européenne.
Il a estimé qu’il était déjà temps pour la communauté internationale et les Nations Unies pour déployer les efforts possibles et assurer les conditions adéquates pour le retour des refugiés dans leur pays, notamment vers les zones stables, sans attendre la solution politique finale de la crise.